Il y a de nombreuses façons d’apprécier la musique. Le Musicodrome vous propose ici un angle d’attaque inédit. Deux fois par mois, nous vous proposerons une photo ainsi qu’un poème, inspirés d’une chanson, de ses couleurs, de ses saveurs, de son histoire. Pour ce septième poèmodrome, c’est Gaël Faye qui est à l’honneur. Pourquoi Qwerty ? Parce que cette chanson aux doutes lancinants nous dresse un portrait malheureusement bien trop commun des choix professionnels de nos jours. (Le mot des auteurs).
Le bonheur ingénieur, tu te plais à y croire
Tu ne vois pas les heures, qui passent jusqu’au soir
Travailleur acharné, te te lèves trop tôt
Tu vas y arriver, à l’avoir ce boulot
Désillusion notoire, tu es vraiment déçu,
Tu pensais tout avoir, tu t’étais corrompu,
Le rythme est vraiment dense, c’est presque insupportable
Mais tu tiens la cadence, tu t’asseois à leur table
Aujourd’hui tu repenses, à ton rêve enfantin,
Aujourd’hui tu avances, sur ce joyeux chemin,
Tu penses encore possible, de modifier ta route,
De tenter l’impossible, de balayer tes doutes
Artiste est un grand mot, une belle pensée,
Qu’en jouant du piano, tu voulais sublimer,
Mais tu es étouffé, d’une pression sociétale
Cet homme était ingé, dit ta pierre tombale.