JeHan et Lionel Suarez en hommage au grand Leprest

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JeHan et Lionel Suarez

La très belle salle du studio l’Ermitage accueillait mercredi dernier au soir, un concert de JeHan et Lionel Suarez, en hommage à Allain Leprest. Chant, accordéon et guitare étaient au menu pour cette soirée de lancement d’album (Sortie début 2016) des plus réussies.

Un public d’initiés a investi les lieux. Ambiance douce, tons rouges, juste le temps de commander un verre, de s’asseoir et le concert débute sur le coup de 21 heures. Quoi de plus logique pour lancer un album que de l’aborder chronologiquement ? Malgré quelques dérogations au fil du concert, c’est par Trafiquants qu’il commence donc, de même que l’album. On n’entend pas une mouche voler dans cette salle attentive… La question chanson suivante est légitime : Etes-vous là ? Mais oui ! Bien sûr que le public répond présent, et d’autant plus que la guitare en complément du couple voix-accordéon ajoute une nouvelle touche colorée à la prestation.

C’est peut-être achèvera la montée en puissance du concert, et ce « tube » de Leprest introduira également la première des anecdotes deJeHan qui connut manifestement bien l’auteur. Un jour de karaoké, JeHan choisit un classique, Leprest, Ne me quitte pas. Et JeHan de raconter : « Il a eu cette élégance de terminer par « Ne me quitte plus »… Ainsi est née une chanson ! » … Et d’enchaîner avec Ne me quitte plus. Puis Rue blondin précède, sauf erreur, un morceau sans parole. Du moins lors du concert n’en a-t-il pas eu : Lionel Suarez interpréta seul avec son accordéon l’air de La Gitane. Magique.

JeHan et Lionel Suarez

Crédits photo : Ulysse Production

J’ai peur glacera les sangs, à cause de la forme, ou grâce au fond ? Pris aux tripes par cette terrible poésie imagée « J’ai peur de tout seul et d’ensemble / Et de l’archet du violoncelle / J’ai peur de là-haut dans tes jambes / Et d’une étoile qui ruisselle« , la gaieté reprend les lieux, merci aux airs entraînants de Je ne te salue pas. La soirée commence à Bien avancé (Je sais qu’il y a une faute), l’heure des sorties à caractère salace… L’excellent Ton cul est rond accroche des sourires aux visages de chacun. Sous-entendus et métaphores font des merveilles dans la bouche du poète.

Où vont les chevaux, puis Va t’en jouer dehors et c’est l’heure d’une nouvelle anecdote… Lionel « le flamboyant », présenté ainsi par son compagnon de route, est décrit comme l’homme qui ne dormait pas, mais qui composait. En une nuit d’insomnie, il inventait et finalisait la mélodie de On leur dira, mélodie définitive, produite d’un seul jet.

Sommation est lancée à la salle de se taire, Chhhhhhtttt… L’accordéoniste s’arrête en conséquence. C’est Chut… Et un silence quasi religieux accompagnera ce titre comme le suivant, et c’est légitime : 14/18.

Les deux artistes nous saluent, il est l’heure déjà d’une première révérence. Premier et second rappel avant une première sortie… On continue sur du Leprest. Sortie de l’album qui le reprend, concert qui à son hommage… Logique ! Titres relativement peu connu, du moins dans mon petit référentiel ! Bas les masques, au moins interprétée par Francesca Solleville… Co-Ecrite par Leprest et JeHan ? Et la conclusion du rappel 1, comme la conclusion de l’album et parce que Leprest parlait beaucoup d’amour… Aimer c’est pas rien.

Après une courte sortie de scène, les deux artistes reviennent pour trois titres d’un autre auteur de référence de la chanson française,Bernard Dimey. L’aventure la voilà, puis J’aimerais tant savoir (à propos de laquelle Renata, à l’occasion d’un micro-trottoir, nous fit part de sa joie lorsqu’elle en entendit les premiers vers : C’est sa chanson préférée de Dimey !) et enfin : Si tu me payes un verre.

Un concert hommage très réussi dans une salle accueillante… Que demande le peuple ? C’est d’ailleurs ce qu’on lui a demandé à la sortie du concert : 3 femmes (on fera mieux niveau égalité la prochaine fois !) avaient de façon assez égales apprécié leur soirée. Si Renata se remettait avec peine de sa joie d’avoir entendu et chanté Dimey à tue-tête, Clo soulignait elle son petit regret de n’avoir pas entendu Nu. Freda connaissait un peu moins l’auteur sans doute que les deux autres mais sortait malgré tout ravie !

C’est aussi le ressenti du Musicodrome dans l’ensemble ! On regrettera peut-être l’absence de certains titres attendus connus ou appréciés (Nu, SDF, Le mime…) tout en ayant apprécié de belles découvertes parmi les moins connues de l’immense répertoire de l’auteur !

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