Trip for Léon « Swallow » / Automata « Automata » (2021)

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chronique trip for léon ep swallow
Temps de lecture : 2’20

Les chroniques express reprennent du poil de la bête en nous amenant à la découverte de deux jeunes groupes qui ont sorti leur nouvelle création ces dernières semaines. D’abord, on met le cap plein Sud avec Trip for Léon, originaire de Perpignan, pour repartir plus au Nord, avec le quatuor parisien Automata. L’autoprod est à l’honneur aujourd’hui.

Trip for Léon « Swallow » (26 décembre 2020) -TRIP HOP/ÉLECTRONIQUE-

Il y a d’abord eu un premier EP, fin 2019, intitulé « Perpetual waves », pour le duo de Trip for Léon : si l’on ne peut pas y enlever de sa qualité, il n’empêche que ses 4 titres nous laissaient penser que le groupe n’avait pas encore tranché vers quoi il voulait aller. C’est entre trip hop et chanson, bercé par un surprenant accordéon, que Trip for Léon nous tendait la main. En jonglant avec les beats et les mots, le duo proposait toutefois une jolie friandise avec un bel enrobage, délicatement sucré et fondant. Plusieurs mois tard et deux confinements après, le groupe est revenu aux affaires avec deux nouveaux titres, Butterfly et Swallow, et un profil qui s’affine : avec Butterfly, la dualité anglo-francophone prend encore plus d’épaisseur tandis que les machines prennent un peu plus de place. Puissant et percutant, c’est un réel coup de cœur ! Et le plaisir se poursuit sans se bouder sur la seconde créa, Swallow, qui mute dans un écrin trip hop soyeux. La peur de tomber dans du « déjà entendu » s’évanouit en un claquement d’aile et l’electro y tutoie les hautes sphères. A la fois hybride et tout doux, l’EP de Trip for Léon nous donne envie d’en découvrir davantage… Vivement le retour des lives !

Automata « Automata » (29 janvier 2021) -POST ROCK-

Première sortie pour le jeune quatuor parisien Automata qui vient de dévoiler son tout premier EP éponyme à la fin du mois de janvier. Ici, pas de paroles sous l’étendard brûlant d’Automata qui semble vouloir plonger tête baissée dans une effluve de sonorités. Et le groupe va même se jouer des codes pour sa première expédition en haute mer : 5 titres les accompagnent mais leur durée moyenne de plus de 7 minutes par morceau donne déjà le ton. Avis aux pressés qui nous voudraient pas prendre le temps de se poser et de se délecter de ce qu’Automata veut nous proposer, qu’ils restent à quai ! Tanger, en ouverture, donne des indices sur ce qui nous attend : cette une invitation au lâcher prise, comme si l’on vous forçait à appuyer sur ce fameux bouton stop… L’électrique appelle au large, on semblerait se trouver dans « Battlefield », d’EZ3kiel, le temps d’une virée. Pas de tumultes, une guitare acoustique brise notre vague à l’âme, mais la bascule est proche ! Ça bout de l’intérieur, Church est l’exemple parfait du post rock qui ne demande qu’à s’éveiller et il n’est pas sans rappeler les génies de Mogwaï. Si 3×3+5 paraît presque trop linéaire par rapport aux deux premiers titres, Verdik renferme ce qu’on attend des expérimentations musicales post-rock : Automata se joue de nous en assumant des variations de rythme en montagnes-russes avant de tomber un masque métal étonnant ! Le bateau finira par rentrer au port sur Automate, bien chahuté lors de sa dernière sortie, avec un côté lancinant qui a le goût de reviens-y. On attend la suite…

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