Festival Crussol – Jour 2 : Boulevard des Airs, Orange Blossom, Yuri Buenoventura… (Saint-Péray, 07) 09.07

7 min de lecture

Après les bonnes vibes de la veille, Le Musicodrome est de retour à Saint-Péray en ce dimanche 9 juillet pour assister au second soir du Crussol Festival. La soirée s’annonce bien chargée avec Boulevard des Airs, Orange Blossom, Yuri Buenaventura et Guillaume Juhel.

Aujourd’hui, changement de stratégie : l’arrivée sur le site est prévue plus tôt (dès 14h00) pour pouvoir profiter des innombrables activités prévues par les organisateurs. En effet, le Crussol Festival s’est positionné comme un éco-festival qui ne gravite pas qu’autour de la musique. Tout au long du week-end, différents ateliers sont proposés pour petits et grands afin de se sensibiliser à des questions environnementales et sociétales. Impossible de ne pas aller faire un tour au village citoyen où des forums, conférences et débats fleurissent toute l’après-midi. Les ateliers sur la revalorisation de certains de nos déchets, la fabrication de produits ménagers sains ou des conseils pour faire son propre compost sont toujours bien accueillis.

Si une sieste a su, aussi, s’imposer… elle fut malheureusement de courte durée avec la venue d’un invité surprise à la fête, l’orage d’été. Avec un bon K-Way et un peu de patience, l’ouverture des portes du site se fera encore sous les gouttes (mais plus pour très longtemps).

Globalement, les festivaliers ont été prudents et, freinés par la météo, le site ne s’est rempli que progressivement et le gros rush de l’ouverture des portes n’aura pas eu lieu. On n’a pas manqué de croiser Zaz, venue papoter avec des festivaliers et faire quelques selfies. Sympa ! Merci à elle, au passage, d’avoir accepté quelques photos hors-scène pour diffusion entre nos murs.

Le premier concert de la soirée se profile, Guillaume Juhel se présente sur les planches humides de Crussol. Pour la petite histoire, le groupe est constitué des musiciens de Zaz avec une ligne plutôt manouche. Nous n’allons pas vous cacher que nous étions un peu réservés sur ce groupe avant qu’il débute car nous avions l’impression qu’il avait été placé un peu par copinage. Pourtant, dès les premières notes, le constat est implacable : ça swingue, indéniablement, et le rendu est très propre ! Vouloir s’inspirer des Django & Cie n’est pas suffisant, il faut savoir gratter pour défendre de telles étiquettes. Banco, Guillaume Juhel (et friends) a été efficace et pointu. Une bien belle ouverture !

La suite sera du même niveau : Yuri Buenaventura était attendu au tournant. Si nous ne l’avions encore jamais vu, on nous en avait dit beaucoup de bien… Y’a pas à dire, c’est de la dynamite farcie au tabasco ! Aussi speed que James Brown, il ne tient pas en place. Il sait se mettre en avant et n’hésite pas de faire de même avec les membres de son groupe, des sorciers de la salsa qui nous viennent tout droit d’Amérique du Sud. Le colombien a conquis les foules, de loin, et son concert restera un des moments forts de cette première édition.

La venue de Boulevard des Airs changera nettement la donne des influences musicales de la soirée : les notes ska et plus roots de leurs débuts se sont envolées. Si le doute existait encore dans les têtes de certains, il va bien falloir l’accepter. Boosté par les succès commerciaux de certains titres de leur dernier album, « Bruxelles » (2015), Boulevard des Airs a fait le job, impossible de ne pas reconnaître ce point-là. Il ne faut pas être stupide, non plus, pour souligner que près de 50% des festivaliers étaient présents, ce soir, pour eux. En revanche, cela ne nous empêchera pas de dire que le clavier est trop mis en avant par rapport aux tournées de « Paris-Buenos Aires » (2011) ou « Les apparences trompeuses » (2013). Les virages trop pop nous ont déplus et une facette plus gentillette du groupe apparaît… Tout le monde a son avis : certains s’éclatent toujours sur scène, d’autres préfèrent les retrouver sur cd’s. Chacun sa route, chacun son chemin.

Enfin, la clôture de la soirée et de cette édition sera un nouveau régal avec les sucreries d’Orange Blossom. Orange Blossom, c’est le désert. Presque le dessert pour les courageux à être restés. La chanteuse a un charme fou, la musique est envoûtante et les morceaux sont résolument puissants. Subtil mariage entre musiques world et trip hop, Orange Blossom a des influences rock qui sommeillent, entre Orient et Occident. Et au vue des nouveaux morceaux joués, il semblerait qu’un nouvel album soit dans les tuyaux. On patiente !

Cette première édition du Crussol festival est un succès. Même si plusieurs petites choses sont à reprendre concernant l’accessibilité du site, le cadre magnifique et les groupes invités ont suffi à faire sensation. On a clairement hâte d’y revenir l’année prochaine.

Crédits photos : Photolive30

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Article précédent

Le Musicodrome x Hilight Tribe au Festival de la Meuh Folle 2017

Article suivant

Youthstar « SA.Mod » (2017) / ProleteR « Life playing tricks » (2017)

Dernières publications