« Bon anniversaire les Ogres ! » au Radiant-Bellevue (Caluire, 69) 06.11

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Les Ogres de Barback

Ce jeudi 6 novembre à Caluire était soir d’anniversaire. Les Ogres de Barback fêtent leurs 20 ans et c’est avec grande joie que l’on s’y rend. Accompagnés par la Fanfare Eyo’Nlé, les Ogres sont venus souffler, une fois de plus (mais pas de trop), un grand vent de bonheur sur le public lyonnais. 3h de spectacle, 3h de partage : défiant une fois de plus les normes, c’est bel et bien les Ogres qui ont offert un beau cadeau à leur public.

« Les Ogres : 20 ans de Joyeux Bordel ». C’est ainsi que Les Ogres, Zigoto Prod, Lamastrock et Médiatone, organisateurs du concert, avaient nommé la soirée d’anniversaire. Une soirée pour fêter 20 ans de chansons françaises, 8 albums studios dont le dernier en date « Vous m’emmerdez » et plus de 2000 concerts. Pour cet heureux évènement, le Radiant-Bellevue affichait complet. Dans sa plus belle tenue de soirée (très bonne qualité de son et des lumières / lieu dans son ensemble magnifique), la salle accueillait les quatre frères et sœurs sous les applaudissements du public. Fred, Sam, Alice et Mathilde invitaient la fanfare Eyo’Nlé, huit musiciens (cinq cuivres, trois percussionnistes) qui brassent différentes cultures béninoises teintées d’arrangements jazzy. Dès les premiers morceaux, le public dansait sur la voix rassurante et mélodieuse de Fred, sur les accords festifs de la fanfare, sur l’accordéon, le piano, la guitare ou le saxo que se relayaient les multi-instrumentalistes des Ogres. L’énergie dégagée par 12 musiciens communicatifs émerveille les sens. Alors Fred entonne les classiques des Ogres : Pour me rendre à mon bureau, Le Daron ou encore Ohm.

Comme si la fanfare ne suffisait pas, Debout sur le zinc venait porter à son climax l’énergie sur scène. Les Ogres alternaient par la suite chansons poétiques et survoltées, amoureuses ou contestataires, pour les petits ou pour les grands, s’adaptant à un public éclectique. Interrompu par un discours court mais convaincant, contestant la réforme des intermittents, le spectacle a connu son apogée à la fin. Après 2h30 de concert, Fred invitait tout le public à apprécier la chanson écrite dans l’après-midi même. Les premiers accords étaient pourtant ceux d’une chanson bien connue : Rue de Paname. Repris en chœur par tout le public comme un hymne, ce sont les artistes qui regardaient le public chanter. A l’image de la philosophie des Ogres, dans un esprit de partage.

Toujours plus en communion avec le public, les Ogres et La Fanfare Eyo’nlé ont conclu leur fête par une balade dans le public, reprenant un refrain béninois. Puis ils se sont en allés par la sortie du public, fidèles à leur volonté de simplicité et d’humilité.

On espère être présent à l’invitation des Ogres à se retrouver dans 10 ans. Pour comme toujours apprécier leur texte, leur mélodie et leur amour de la vie qu’ils transmettent sans restriction. Comme ils se définissent, « Les Ogres sont les passeurs d’un univers attachant et tolérant, où l’on rend hommage aux humbles, aux petits et à leurs destins cabossés, où l’on narre, entre réalisme et poésie du quotidien, des tranches de vies familières, des amours avortés… »

Crédits photos : Le Musicodrome (photo prise au concert à Monistrol-sur-Loire)

Clem

Se réveiller tranquillement dans cette Concrete Jungle. Rouler à vélo en se disant que Demain c'est Loin. Prendre l'apéro à Chambacu et entendre gratter un peu de Guitare sud-américaine. Taper du pied sur Caldera. S'endormir à la belle étoile, laissant résonner le Groundation Chant. [Bob Marley | IAM | Aurita Castillo | La Rue Ketanou | Recondite | Groundation]

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