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Rendez-vous en ce début de mois de septembre au bord de l’étang de Berre, sur la plage de la Romaniquette, pour la 4ème édition du festival de la Guinguette Sonore. Un festival qui prône la découverte et le rock’n’roll à l’heure où le genre peine à trouver sa place face aux autres musiques. Un festival très réussi malgré le contexte sanitaire (et la pluie !) et que nous vous invitons à découvrir.
Le mauvais temps a longtemps menacé avant de laisser place à la musique pour cette première soirée de la Guinguette Sonore. Et ce n’était pas gagné après des balances réalisées dans des conditions dantesques au cours de la journée et qui auront laissé des traces sur le matériel de certains groupes. Nous arrivons pour notre part en début de soirée après avoir roulés entre les gouttes sous les premières notes du groupe montpelliérain Alma. La descente vers la plage de la Romaniquette, avec ses collines posées sur l’eau nous plonge immédiatement dans un autre monde, nous projetant presqu’au cœur d’un atoll d’Océanie. Peut-être est-ce le temps qui nous rend poètes ? Le lieu est en tout cas particulièrement bien choisi pour profiter des concerts.
Avec ses percussions afro-cubaines et ses riff de guitares, Alma nous installe tranquillement dans la soirée en accord avec le lieu dans lequel nous nous trouvons. Reposant sur une base folk, le groupe propose une musique aérienne dans laquelle on peut imaginer les influences de chacun des membres du quintet. Une très chouette découverte.
Après cette douce introduction, voilà que débarquent sur scène les déjantés Pipi Tornado que l’on n’attendait pas aussi tôt dans la soirée. Forts de leurs 4 premiers concerts (nous avions eu la joie d’assister à leur deuxième à Victoire 2), nous les retrouvons toujours aussi affutés avec cette excellente envie d’en découdre. Il est agréable de les voir grandir sur scène avec un set de plus en plus rodé et une énergie qui n’est pas prête de retomber. Dommage pour eux de ne pas avoir pu profiter d’un passage plus tardif qui leur aurait permis de profiter d’un public désinhibé plus à même de répondre à leur fougue.
Les lyonnais du groupe Arche enchainent dans un style qui tranche avec l’expérience précédente. C’est dans le monde de la pop psychédélique que les quatre compères nous embarquent. Ils se sont rencontrés au conservatoire de Lyon et proposent une musique qui évoque Metronomy ou Tame Impala dans l’utilisation des claviers qui s’étirent sans fin. D’ailleurs, c’est un de leurs claviers qui a semble-t-il rendu l’âme face à la pluie provençale. Nous avons découvert de belles choses dans leur set et les retrouverons avec plaisir sur une autre scène.
Nous retrouvons ensuite les attendus marseillais du groupe Parade que nous découvrons enfin sur scène. Et nous ne sommes pas déçus. Le set est à la fois sombre et vibrant et l’âme de Ian Curtis semble planer autour des musiciens. Il y a comme une rage froide dans le chant de Jules qui nous évoque aussi le chanteur magnétique de Fontaines D.C. dans son interprétation. Super moment de musique entre new wave et punk.
On aurait pu s’arrêter là mais les organisateurs de la Guinguette Sonore ont vu les choses en grand en nous offrant une trèèèèèèès longue nuit de rock. Et c’est devant un public surchauffé que débarque FIGURZ, incontournable trio montpelliérain taillé pour la scène. Avec eux, jamais de déception. Leur set est fait pour le live et leur énergie, super contagieuse. C’est puissant, efficace et parfaitement exécuté. Un très bon groupe à suivre absolument.
Avec une soirée aussi bien réussie, on a forcément envie de la cerise sur le gâteau, du truc qui va nous faire dire « mais vraiment, ils sont trop forts à la Guinguette Sonore ! ». Et c’est ce à quoi nous avons eu droit avec Jane’s death dont nous avions adoré le premier album. Et il faut bien reconnaître que nous avions du coup pas mal d’attentes vis-à-vis des marseillais. Nous les retrouvons sur scène les visages grimés en blanc, installant en quelques secondes une atmosphère assez étrange et ténébreuse qui se marie admirablement bien avec leur musique. Nous retrouvons deux musiciens (Marine à la basse et Mathieu à la batterie) qui ont officié un peu plus tôt au sein du groupe Parade. Le set est à la hauteur de nos attentes, nous transportant bien au-delà de ce que nous avions imaginé.
Un concert qui vient clore une très belle soirée où « découvertes » ont largement rimé avec qualité. Nous ne pouvons que saluer la travail de l’équipe de la Guinguette Sonore et sommes désolés de ne pas avoir pu assister à la deuxième soirée tout autant prometteuse. Un grand bravo pour cette promotion du rock. Nous reviendrons avec grand plaisir !
Merci à Lucas (Stakkato) pour l’invitation.