Tiwiza « Tanekra Tura » (2016) / Wec Family « WEC project 2.0″(2016)

7 min de lecture
Tiwiza et Wec Family

Bon on se refait une p’tite chronique express ? Celle-ci va sentir un doux parfum de sud-ouest par la provenance des groupes, pour une musique sans frontière et métissée pour l’un, puis une exploration sans styles prédéfinis, ou avec tous les styles justement, pour l’autre ! On les avait tout les deux vus en mars dernier au Cri de la Mouette à Toulouse, et ça avait tangué mordicus ! On revient donc sur leurs sorties : « Tanekra tura » en mars pour Tiwiza, et « WEC Project 2.0 » début juin pour la Wec Family !

Tiwiza « Tanekra Tura » (2016) -AMAZIGH/WORLD/FUSION-

tiwiza

Tiwiza, jeune groupe originaire de Toulouse, a choisi ce mot pour nom car il désigne une tradition berbère qui repose sur l’entraide, la solidarité, la coopération… Un nom pour un groupe placé sous un projet collectif. Un groupe franco-algérien qui a pour projet une musique métissée avec diverses influences, à la fois d’ici et de là bas, d’avant et d’aujourd’hui, d’une langue et d’une autre, de légèreté et de colère.

La formation existe depuis 2012, et avait quelques titres dans leurs valises sur soundcloud, et puis en mars dernier ils ont sorti leur premier EP : « Tanekra Tura ». On a décidé de l’écouter « post-sortie » pour vous en parler en peu.

On commence par brancher le son, et on est cueilli par Azul fellawen, riff rock entraînant, dansant et accent berbère pour entrer directement dans leur monde. Bien que totalement étranger à cette langue, on en apprécie la sonorité et la légèreté qu’elle a dans l’aire ! La suite confirme : Ay Imazighen,  nous dévoile lui des influences plus traditionnelles, certainement Chaâbi comme le groupe le revendique. Probablement avec cet instrument que l’on avait vu en concert, sorte de cymbale à main : le qraqeb. un morceau dans lequel on sent l’importance de la culture des racines du groupe. Le titre éponyme de l’EP, Tanekra tura, a quelques influences blues, celui qui a traversé l’Atlantique pour être très souvent joué par les peuples touaregs. Un morceau aux riffs rock lents et en ordre de marche avec un chant puissant qui prend aux tripes. Enfin le dernier morceau, Pas là par hasard, est à la fois léger et lourd de sens. L’histoire d’un homme maghrébin venu reconstruire la France à la sueur de son front qui a laissé ses racines au loin, pour une reconnaissance quasi-inexistante…

Et puis l’EP s’arrête là, déjà, c’est le seul point dommage. 4 petit titre, mais espérons qui en appellerons de nombreux autres… Tiwiza constitue une belle surprise, une musique pleine de caractère.

Wec Family « WEC Project 2.0 » (2016) -MASSIVE FUSION-

wec

Bon la Wec Family a sorti sa dernière galette début juin ! Et comme l’indique l’illustration de leur pochette, ils poursuivent leurs multiples explorations, dans la fusion des genres et des sons ! Le « WEC Project 2.0 » est beaucoup plus court que l’excellentissime projet n°1 « Wec Up!« , avec 4 (longs) titres prévus pour lancer leur été 2016 !

On n’a pas hésité pour embarquer avec eux dans leur vaisseau d’ariégeois agités, et comme promis on est surpris par les influences encore pas explorées, et qui se marient si bien à leurs influences festives et hip-hop ! Never Get down nous emmène directement dans un morceau chaleureux aux influences cumbia ! Mais comme ils savent si bien le faire le reggae, le rap, le rock et les sons électroniques viendront s’y mêler parfaitement ! Un titre à l’intensité parfaitement réglée entre moments de flottements et d’emballements qui promettent de sacrés jump’… Never Get Down ? C’est claire on ne risque pas de tomber avec cette entrée en matière.

La Wec est décidément obnubilée par la musique en général, sous toutes ses formes et depuis un moment… Elle nous l’avoue, depuis Tout Petit. Super morceau parut il y a un moment en extrait dans laquelle on ne peut qu’apprécier le côté chanson festifo-française ! A écouter. Puis l’on repart ailleurs, on a le sentiment d’être amené sur le continent Africain par le biais d’une funk bien sympa ! Ayé naa, une invitation au voyage, avant de terminer sur un morceau qui promet de taper du pied sévère en live : ?!. Doté de lourds sons électroniques à la limite de la transe (d’après nos très modestes connaissances pour ce type de musique), ils proposent un morceau rondement habillé par des chants diphoniques traditionnellement utilisé en Haute-Asie, et notamment au Tibet.

Et puis on termine déjà là, en espérant que ce ne soit pas la fin de cette expédition et qu’il va en naître une autre plus longue et encore plus aboutie ! Quoi qu’il en soit la Wec rajoute 4 titres bien réussis à sa valise pour continuer d’enflammer les scènes qu’ils occupent avec brio ! Ouais parce qu’au final ce n’est pas qu’un groupe qui s’écoute, c’est surtout un groupe a allé voir et des concerts à vivre !

Jack'

Jardins partout, musique tout le temps.
"Une société normalisée est à la fois répressive et rationnelle, mais la rationalité la rend plus normalisée et plus répressive. Dans cette perspective, rationalité, répression, normalisation, seraient indissociable" J.Dreyfus.

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