This Is Not A Love Song Festival – Jour 2 : la montée en puissance (Nîmes, 30) 02.06

7 min de lecture

Samedi 2 juin. Deuxième round. Cela commence déjà à tirer dans les jambes : c’est mauvais signe car c’est encore un sacré programme qui se profile à Paloma. Le TINALS est prêt à vibrer…

Notre premier concert de ce samedi sera donc avec John Maus (ex-Animal Collective). Le gars vaut le détour : ça cogne déjà à 17h30 et accepter de rentrer dans son univers peut toutefois s’avérer complexe. Entre pop, wave et influences en tous genres, il faudrait prendre le temps de décortiquer toutes les tendances du garçon pour s’en délecter pleinement. Une approche difficile alors que d’autres concerts débutent…

La suite nous amène donc vers le show de Gus Dapperton. Ce jeune américain est considéré par les organisateurs comme une pépite, un futur artiste incontournable du genre… Cependant, la magie n’opère pas et au milieu de cette pop édulcorée nous quittons la scène Mosquito pour jeter un œil à la grande scène extérieure pour assister au concert de The Buttertones. Là aussi, la jeunesse reprend ses droits et cela s’entend : la toile est clairement rock, ça sonne carrément bien, et leur musique est plutôt bien léchée. Cette plongée au début du rock est appréciée !

Après cette première virée réussie, une autre s’impose du côté des toulousains de Cathedrale : le concert risque bien d’être intimiste dans le chaud patio de Paloma : grave erreur ! Le patio se transforme en véritable cocote minute pleine à exploser face à l’énergie des frenchies. C’est punk, mais pas que, des touches pop enrobent le tout. La recette fonctionne à merveille.

A peine le début de soirée attaqué que cette seconde soirée est définitivement bien lancée : malgré le petit accroc de Rhye (trop soul, trop love, trop lent !), Chocolat suscite de l’intérêt même si le passage est trop bref ! Les jambes, les jambes, les jambes ! Il ne faut pas plaindre les kilomètres si on espère pouvoir goutter à tous les délices du TINALS : une poignée du concert de Father John Misty est dévorée : amateur d’un son assez folk/rock, l’ensemble est classieux et attrayant, il va falloir creuser davantage cet américain en rentrant…

Impossible de ne pas se rendre sur la petite scène Bamboo alors que les Black Bones sont déjà en fusion : ratés hier au Patio, le résultat est sans appel : ça dépote, c’est frais, on a bien fait d’y aller ! Les surprises continuent d’ailleurs : Superorganism est la première grosse claque de la soirée. Ce groupe-là est inclassable, complètement allumé : déjà par sa compo (australo-anglo-nippon-néo-zélandais !) puis par ses influences (electro/pop/psyché). Barré, vraiment !

Après ces grosses sensations, le show de la tête d’affiche de la soirée, Phoenix, se fait attendre. Il est difficile de s’approprier le très chiadé Yellow Day tandis que l’ambiance est en train de monter d’un cran dans la Grande Salle : Phoenix, avec son dernier album sous les bras (« Ti amo »), déboule. Les quatre gaillards vont proposer un set bougrement énergique et retourner la salle. Les slams dans le public sont là, le groupe a l’air de se régaler, le public est réactif, que demander de mieux ? En tous cas, Phoenix a bien imprégné sa « touch » au TINALS même si son dernier album tend à marquer de plus en plus une empreinte pop dans la musique du groupe.

Happé par le concert, nous ne nous présentons pas dans les meilleures conditions pour assister au concert d’Ecca Vandal. Parti dans l’idée d’écouter du hip hop, on regretterait presque de ne pas être arrivé plus tôt : l’australienne procure de sacrés sensations en se mélangeant du hip hop, oui, mais pas que. On y retrouve des influences punk, rock, jazz… et le combo est intéressant ! A découvrir !

La soirée tend doucement vers la fin mais il reste encore des pépites à ne pas rater : avec un nom pareil, il faut aller voir ce que donnent les Viagra Boys. Ces gars-là sont suédois. Dans la foule, un photographe nous lâche qu’il est venu pour eux. La curiosité grandit… et le concert vire à la folie ! La tarte est incroyable, le rendu… terrible ! Ces garçons sont-là sont fous, drôles, et leur énergie est monstrueuse. Les musiciens jouent forts (mais bien !),  le rock épouse le punk, les murs ne s’en sont toujours pas remis… Le point culminant de la soirée, assurément, où le TINALS a été mis KO debout.

La clôture de cette soirée est donnée par un autre incontournable, Ty Segall, déjà croisé dans des éditions précédentes. Accompagné de The Freedom Band, son nouveau passage a été également apprécié : l’apport des musiciens à son univers est plutôt cool, ils ont eu une belle énergie. Mais après le concert des autres fous, difficiles d’avoir dorénavant des certitudes sur cette fin de soirée !

Il nous faut encore garder une once d’énergie pour revenir demain soir, pour le troisième et dernier soir du festival.

Crédits photos : Photolive30

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Article précédent

This Is Not A Love Song Festival – Jour 1 : de la douceur à la folie (Nîmes, 30) 01.06

Article suivant

Un petit saut à La Moba avec Sahad and the Nataal Patchwork (Bagnols sur Cèze, 30) 07.06

Dernières publications