Mo’ Kalamity pour une première au Divan du Monde (Paris, 75) 14.04

8 min de lecture

C’est en ce jeudi soir que IUS et Daffy se sont aventurés du côté de la place Pigalle ou se produisait la chanteuse capverdienne Mo’ Kalamity et ses musiciens «  The Wizards » dans la petite salle parisienne du Divan du monde. 

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Après que IUS a attendu Daffy plus d’une heure sous la pluie, place à la première partie assurée par les parisiens du Sound System Roots meditation. Des habitués de la scene sound system parisienne (Conscious skanking 9 eme edition Péniche Audrey Quai d’Ivry).
Bien qu’étonnant pour une première partie c’est plein feux que les deux Dj nous ambiancent à l’aide de grands classiques du reggae, on aura d’ailleurs reconnu Burning Spear, Horace Andy et d’autres grands noms du Roots Reggae Music. Rien de tel que du bon roots sur platine vinyle pour se mettre dans le bain en attendant les magiciens. Les deux Djs, ayant bien lancé le public, nous laissent après bien 45 min de set.

La lumière de la salle s’éteint enfin, laissant place à l’ambiance vert jaune rouge de la scène, et entre l’ensemble des musiciens qui, sans mise en scène particulière et applaudi par le public, commence à distiller son reggae music. On compte alors Batterie, basse, guitare rythmique, guitare lead, clavier et flute traversière (qui restera la touche originale du groupe). Le divan du monde est à ce moment bien rempli et l’ambiance n’en est que plus chaleureuse. Entre alors Mo’ Kalamity, magnifique et rayonnante de bonne humeur. On entendra même dans le public de grands romantiques clamer : « C’est vraiment un ange, elle est trop belle ». Elle débute alors avec un morceau de son premier album « Warrior of light« ,  Sittin on this rock. Le début du concert est d’une qualité musicale exceptionnelle, cependant les premiers morceaux sont relativement tranquilles.
Au fil des chansons, la chanteuse devient de plus en plus proche de son public, avec des messages simples d’unité et d’amour mais sincères : «  La lutte, elle est quotidienne » avant d’envoyer « Keep on fighting » ou encore « Celle-ci est dédicacée à tous les migrants, qui prennent quotidiennement d’énormes risques » avant de chanter « Cima vento » du dernier album Freedom of the Soul. Ce moment sera le déclic de la soirée, sur la fin de cet excellent morceau, le public explose et acclame le groupe comme il se doit pour la première fois de la soirée. La soirée est officiellement lancée.

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La chanteuse ne laisse pas le temps au public de reprendre son souffle et enchaine avec Petit bonhomme extrait de son premier album, un grand classique de la chanteuse capverdienne. La chanteuse déverse ses lyrics avec un flow sans pareil. Le morceau prend alors une tournure dancehall et le flutiste laisse de côté son instrument pour lui aussi venir distiller son flow fulgurant aux côtés de la chanteuse.
Après ce morceau le public est bouillant, Mo’ le sent et sous l’acclamation de la foule n’hésite pas à clamer encore l’unité « Yes , est ce qu’on est ensemble ? » .

C’est avec un riff de guitare mettant tout le monde d’accord que débute la  Jah live. La chanteuse s’éclipse en fin de morceaux laissant les magiciens conclure la première partie du set avec brillo, laissant même transparaitre quelques tonalités dub.

La foule acclame les musiciens alors que l’on voit l’ensemble des techniciens de la régie plateau  s’activer, on se doute grandement du retour de la chanteuse et de ses musiciens.

C’est en effet le cas et le retour est d’autant plus beau qu’il est marqué par l’apparition en guest de Natascha Rogers, percussionniste que Mo’ nous présente comme une très belle rencontre humaine et artistique.

Le retour est acoustique avec le classique et tout premier morceaux de Mo’ Kalamity : Africa, le flutiste et le guitariste assurant les chœurs. Le temps est à l’écoute, pas un bruit dans la foule, tout le monde est captivé, et à ce moment-là un seul mot vient à notre esprit « BONHEUR ». Le morceau se conclut sur un tonnerre d’applaudissement qui fait trembler la petite salle parisienne.

C’est alors le retour de l’ensemble des magiciens accompagnés de nouveaux guest au cuivre.
La scène se tamise, et l’on entend les quatre notes lourdes de la basse d’un morceau bien connu par tout amateur de reggae et même plus. Et oui Bob Marley and the Wizards, euh … non Mo’ Kalamity and the Wailers…  Bref vous avez compris. C’est bien sur Natural Mystic, grand classique de bob, que le groupe s’adonne à l’exercice de la reprise. Ce dernier s’annonce clairement bien réussi au vue de la réaction unanime du public.

C’est avec un morceau sur l’amour que la chanteuse enchaîne avec Strange things ce qui représente totalement l’esprit de la soirée.
On a pu voir des gens de tous horizons (dreadeux, bobos, hipster, et meme des chefs d’entreprises.. je te jure c’est vrai bref hyper cosmopolite) danser et profiter ensemble et ça c’est beau. A croire que la salle porte clairement bien son nom.

Après environ deux heures de set, Mo’ et son groupe concluent sur Overcome après avoir remercié l’ensemble des techniciens, l’organisation du divan du monde et bien sûr le public. Mo’ prend alors le temps de présenter l’ensemble de ses musiciens qui lui répondent par un solo chacun afin de terminer sous les applaudissements du public.

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Outre la qualité musicale du groupe, on aura vraiment apprécié la simplicité de l’artiste, ainsi que la sincérité de son message. Une chouette soirée passée dans la salle cosy du Divan du Monde !

Article rédigé par IUS.

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