La Magnifique Society : Jour 1 et 2 (Reims, 51) 13/14.06

9 min de lecture

La Magnifique Society, entre têtes d’affiche et découvertes asiatiques… C’était à Reims, les 13, 14 et 15 juin derniers.

Une fois n’est pas coutume, Le Musicodrome a voyagé loin de ses terres pour partir à la découverte d’un jeune festival qui fêtait sa troisième édition sur les terres champenoises. Car oui, c’est à Reims, au milieu des vignes de Champagne que la salle de concert de la Cartonnerie a imaginé un festival dans une région particulièrement fournie en événements… Reims n’est en effet qu’à 45 min de Paris !

Ce qui nous intéressait également est que le programmateur de ce festival n’est autre que Christian Allex que nous retrouvons localement dans la programmation de Paloma et TINALS aux côtés de Fred Jumel. A peine 15 jours après la dernière édition de TINALS, nous avions à cœur de retrouver certains artistes programmés dans le festival nîmois (parfois loupés pour cause de concert dans la petite salle du club) et découvrir la spécificité de la Magnifique Society, à savoir son partenariat avec le Japon et la Corée.

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Jour 1 : la découverte des lieux

Arrivés dès le jeudi, nous découvrons avec plaisir le Parc de Champagne où se déroule le festival. Un grand parc arboré, de l’espace (beaucoup d’espace), pas d’attente à l’entrée, pas de difficultés particulières pour se garer à proximité (même si un système efficace de navettes a été mis en place depuis le centre) et pas trop d’attente pour charger sa carte cashless (nécessaire pour manger et boire). Plusieurs espaces cohabitent dont un un lieu dédié au gaming (Asie oblige) et un lieu dédié aux ateliers musique, fleurs, etc. un peu à l’image de ce qu’on retrouve sur TINALS. Enfin, un choix de bières à la pression (et bien sûr du champagne) plus fourni que les festivals habituels est à noter. Bon, ce n’est pas au niveau du Cabaret Vert mais c’est déjà bien !

Au total, 3 scènes ont été érigées : la Mainifique pour les têtes d’affiche, la Central parc et la (petite) Club trotter où nous passerons finalement le plus de temps. Car il faut bien reconnaître que de grosses têtes d’affiche ont été conviées à la fête pour cette nouvelle édition. C’est d’ailleurs ce qui provoque de manière systématique la désertion des autres scènes. C’est peut-être ce qui caractérise le public de ce festival : une moyenne d’âge relativement basse (on se serait cru au festival Panoramas le premier soir) et le peu de curiosité pour les groupes alternatifs de super qualité proposés face aux mastodontes de la Mainifique…

La première partie de ce report concerne les deux premiers soirs du festival

En ce frais jeudi soir, nous sommes arrivés au moment du set de Roméo elvis, pas plus passionnant que ça. Ce sera le cas de tout le hip-hop hexagonal présenté lors du festival, qui semble de plus en plus se regarder le nombril. Cela ne décourage pas les hordes d’ados qui adulent cette scène. Nous partons donc confiants sur le set de Rendez-vous qui sera loin du show offert à Tinals. Entre galères techniques et public peu réceptif, le set déçoit malgré la qualité du projet. C’est Christine and the queens qui attire ensuite toute la foule pour un show où l’on semble entendre le fantôme de Michael Jackson ! Gros show qui ne nous retient pas trop longtemps, ce qui permet de profiter du set d’Octavian, MC londonien qui chauffe bien le public qui a quitté la grosse scène. Mais c’est surtout SCARLXRD qui nous intéresse et qui assure un show puissant et intense comme on les aime. Le rappeur anglais réchauffe l’air sur des riffs musclés. Le très bon moment de cette première journée. La fin de soirée est assurée par le DJ Vladimir cauchemar qui, sous son masque de squelette rassemble toutes les énergies encore présentes pour un set inspiré. De quoi finir sur une bonne note et se préparer aux deux prochaines soirées !

Jour 2 : de surprise en surprise

Retour sous un ciel menaçant pour cette deuxième journée qui débute pour nous par le set d’Hamza. Une fois de plus c’est la petite scène Club trotter qui attire nos oreilles pour le set du japonais STUTS. Bon mix sous les rares rayons de soleil avant d’aller écouter les excellents Delgres que nous aurons la joie d’écouter à nouveau pour les Transes Cévenoles. Leur blues créole est efficace et, placés entre deux changement de scène, les Delgres captent la majorité du public présent. C’est ensuite Franz Ferdinand qui occupe la grande scène pour le meilleur set que nous avons vu depuis bien longtemps de leur part. Alex Kapranos est en grande forme et communique cette énergie à la foule en bondissant de tous les côtés de la scène.  Ceci ne nous empêche pas de partir à la découverte d’un coréen aux cheveux verts, Balming Tiger, qui est la première bonne surprise de la soirée. C’est du rap complètement déjanté et en roue libre qui fait plaisir.

Nous retrouvons ensuite la Fat White family sous la pluie avec l’espoir d’un peu de folie sous ce temps que ne renieraient pas les anglais du jour ! Et c’est un set finalement assez tranquille que nous offrent les cow-boy londoniens. Le concert reste plaisant tout en nous laissant sur notre faim. Ce ne sera pas le cas des cinglés Die Antwoord, clou de la soirée pour la grande majorité du public présent. Crash interdit aux photographes alors que les téléphones portables crépitent (faudra que les prod nous expliquent ça un jour), nous observons la tornade Sud-Africaine de loin mais dans de bonnes conditions car la scène est idéalement placée en creux au fond d’un amphithéâtre naturel. Du gros son, des lumières puissantes, des sexes érigés, voilà, voilà. L’occasion de partir voir ce qui se passe sur la petite scène pour découvrir le DJ coréen BRNNLT et manger quelques frites (on se rapproche du Nord, hein). C’est finalement le californien Channel Tres qui nous enthousiasme avec on hip-hop groovy et le show dansé sensuel. De quoi finir la soirée sur une bonne note made in US.

 

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