Depuis 3 ans, rentrée rime pour nous avec Guinguette Sonore du côté d’Istres (13). Comment ne pas avoir envie de revenir sur la plage de la Romaniquette pour retrouver notre festival rock préféré ? Le lieu, la jauge, les artistes, le public, les bénévoles, tout est parfait dans ce rendez-vous rock automnal.
C’est en fin d’après-midi que nous débarquons à la Romaniquette, secret bien gardé du nord de l’étang de Berre, entre pins et plage de sable fin.
Comme l’an dernier, ma voiture fait un nouveau caprice en décidant de laisser le moteur tourner malgré le retrait de la clef de contact… Encore un mystère à élucider dont je m’occuperai plus tard. Nous sommes ici pour la musique. Que la fête commence !
Cette année, c’est le duo Fauzene qui ouvre le bal. Les deux marseillais donnent le ton avec leur joyeuse pop endiablée. Bouteille de Pac en main, les deux lurons enchainent les titres de leur premier EP Est-ce que ça fait sens ?. Le duo mélange allégrement pop, hip-hop, électro ou disco pour proposer une explosion de musique communicative et foutraque. Rejoints sur scène par le saxophoniste Quentin Lavergne, Fauzene ouvre la soirée de la meilleure des manières.
Comme chaque année, c’est le domaine de Sulauze qui propose vin et bière et le restaurant le Pointu qui nous régale (poulpe et burger d’espadon au menu). Ce choix d’une production locale est à souligner et bien appréciée.
Nous retrouvons ensuite notre coup de cœur de la soirée, les bien nommés SOvOX. Ils sont trois (batterie-voix, guitare, basse) et proposent une sorte de garage punk endiablé. Une fois n’est pas coutume, c’est le batteur, Vicenzo, qui assure la voix, debout face à ses futs. Le spectacle de son corps balançant au rythme des coups assénés sur les toms est hypnotisant.
On transpire, on saute, on se laisse entrainer par ce trio magique qui démontre une fois de plus l’incroyable qualité de la scène rock marseillaise. Nassim (basse) et Nathan (guitare) ne sont pas en reste et complètent avec brio ce trio énergisant.
Et comme on a beaucoup aimé, on vous fait découvrir leur titre déjanté et plein d’hémoglobine Worried sorti cet été.
La nuit tombe tranquillement et c’est HIDE qui prend la suite. Nous avions malheureusement loupé une grande partie de leur concert lors de leur dernier passage à Montpellier. Nous nous en étions d’ailleurs mordus les doigts. Néanmoins, nous en avions profité pour écouter leur excellent album Seven Heaven paru au printemps.
C’est donc les oreilles grandes ouvertes que nous nous sommes installés face à la scène. Et nous n’avons pas été déçus. L’ambiance cinématographique et contemplative de l’album est bien présente. Nous nous laissons porter par les envolées des guitares et des claviers. Anaïs Duran est, comme à son habitude, déchainée sur sa guitare.
Le set est à la fois planant et puissant, flirtant parfois avec des ambiances plus folk. Porté par la voix d’Alban Barate, le groupe impose son univers et embarque le public avec lui. C’est beau et nous aurions aimé en recevoir encore plus ce soir.
Changement d’ambiance avec We Hate You Please Die. Initialement composé de quatre musiciens, le groupe évolue en trio depuis cette année et le départ de son charismatique chanteur Raphaël Balzary. Que cela ne tienne, un nouveau départ a été pris par les rouennais avec un EP paru il y a quelques mois Sorority / Control et une tournée.
C’est donc Chloé Barabé qui a repris le lead à la voix. Le propos est engagé et les morceaux efficaces. La base reste punk mais pas que. Le trio fonctionne et chacun.e semble y avoir naturellement trouvé sa place. Un album est en préparation que nous ne manquerons pas d’écouter.
Cette première soirée se clôture parfaitement avec les marseillais de Social Dance dont nous avons une version à trois musiciens ce soir. Nous nous souvenons en effet de leur concert à BAZR en décembre dernier où la formation était étoffée de deux musiciens supplémentaires.
La musique de Social Dance est un cocktail dansant et survitaminé qui file la banane. Le mélange des styles est efficace et parfaitement adapté à cette fin de soirée.
Cette première journée se termine dans la joie et le plaisir de retrouver ce festival singulier et plaisant.
Crédits photos : Olivier Scher