En plein confinement sortait le nouvel album de l’artiste français Igorrr, « Spirituality and distortion ». Trois ans après « Savage sinusoid » très bien accueilli par la presse et les fans, Igorrr comptait bien continuer à faire parler la poudre tandis que sa côte de popularité est grimpée en flèche. Il faut dire qu’il a un style bien particulier le garçon : certains pensent qu’il est fou, d’autres le considèrent comme un OVNI musical… le mieux est que chacun y aille de son propre avis. Ici, âmes sensibles s’abstenir : Gautier Serre, de son vrai nom, est un génie du mal, un fan absolu de métal qui a décidé de le façonner à son image. Il le malmène en introduisant subitement de la musique baroque, un black métal tonitruant, un dubstep sale sans complexe. Comme il a eu l’habitude de le faire jusqu’à présent, chaque morceau de ses disques est une invitation unique, sans retour, et l’estampiller « breakcore » serait un peu trop simpliste. Dans ce nouvel opus, nous avons jeté notre dévolu sur Paranoid bulldozer italiano pour son métissage improbable… On aurait pu basculer sur le déjanté Kung-fu chèvre, complètement perché, sur l’oriental Camel dancefloor pour les amoureux du digital, sur un Musette maximum pour ceux qui voudraient un son bien agité… accompagné d’un accordéon ! Allez-y, n’ayez pas peur !
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