Babylon Circus « Live » (2023)

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Symbole de la scène française alternative et festive des années 90/00, Babylon Circus a décidé de baisser le rideau en 2024. Une tournée d’adieu est lancée et le compte à rebours a commencé…

« Un dernier tour de piste ! » comme les N&SK à l’époque ! Après 30 ans de bons et loyaux services, un des meilleurs A l’humeur de mèche du ska français va donc tirer sa révérence à la fin de l’année. Pour enfoncer le clou une bonne fois pour toute, les lyonnais ont sorti « Live », leur premier album enregistré en concert, à la fin du mois d’octobre… qui sera vraisemblablement le dernier.

Pendant que des anciens compagnons de tournée ont décidé de rallumer la machine (Marcel et son Orchestre ou encore La Ruda plus récemment), Babylon Circus va donc presser le bouton stop. Il faut dire que Babylon ne s’est jamais véritablement arrêté depuis le temps.

Ce « Live », c’est l’occasion de se replonger dans la crème de la crème de ses 6 albums studio sortis au fil des années et de ses générations. On notera, presque avec amusement, que l’album (pour nous, de la discorde) « Never stop », est absent de cette setlist 5 étoiles. Pour le reste, ce sont donc des hits en barre qui s’enchaînent comme pour nous rappeler que le temps a filé à toute pompe !

Impossible de bouder son plaisir sur ce bain de jouvence qu’est « Musika », le tout premier opus de Babylon Circus sorti en 1997. Mighty woman, terriblement reggae, Not so funny, en mode roots steady, ou encore le ska/punk survitaminé de Let me run rappellent de sacrés souvenirs ! Même si on aurait aimé que « Au marché des illusions » (2001) soit davantage représenté, on appréciera les détours vers des classiques repris à tue-tête de « Dances of resistance » (2004) tels que J’aurais bien voulu et ses soubresauts amoureux, l’incisif et rock Lost in the jungle ou le jumpant De la musique et du bruit.

Si on continue à remonter cette drôle de machine qui paraitrait presque intemporelle, les Babylon Circus nous amènent donc progressivement vers l’album charnière de leur existence, « La belle étoile » (2009). Une douce mue un peu plus pop, un peu moins ska, où la chanson a toujours su conserver une place importante. Les chants en anglais ont quasiment disparu des radars : Babylon Circus a laissé (un peu) de son énorme énergie pour ses lives et se met à explorer un côté plus mélo sur galette. Cela fonctionne et on se délecte de retrouver Des fois, La cigarette (après l’amour !) ou le plus remuant Nina !

Après une expérimentation musicale qui a eu du mal à convaincre sur « Never stop » (2013), Babylon Circus n’a cependant jamais lâché l’affaire en tentant un nouveau pari en 2020, avec « State of emergency ». Plus hybride, plus électrique, plus digital, Babylon Circus s’est fait plaisir à coup sûr. Avec leur Monster sous les bras, on ne saurait dire si la greffe a pris sur cette nouvelle facette du groupe. Ce qui est certain, c’est que sur la reprise d’Allain Leprest, Les oiseaux de passage, la magie Babylonesque fonctionne toujours !

C’est donc un peu moins d’une heure d’écoute plus tard que ce « Live » s’achève. Il ravive des souvenirs et nous fait replonger dans une époque pas si lointaine mais qui appartient maintenant au passé. Toutefois, il fallait avoir cette pièce manquante du puzzle pour boucler la boucle. Merci pour tout et bon vent !

Babylon Circus, « Live », disponible depuis le 27 octobre 2023 (15 titres, 58 min) – lien vers le shop : ici.

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