Lucas Santtana à la Halle Tropisme (Montpellier, 34) 16.05

4 min de lecture

C’est le plus montpelliérain des brésiliens que l’on a eu la joie de retrouver au festival Tropisme – Global Brasil – cette année. Déjà auteur de 9 albums et de nombreuses collaborations (dont plusieurs avec une certaine Flavia Coelho), Lucas Santtana se présentait ce soir en mode minimaliste, seul avec sa guitare.

Chaque année, la Halle Tropisme se pare de nouvelles couleurs pour son festival et c’est le Brésil qui est à l’honneur pour cette nouvelle édition. C’est donc tout naturellement que nous attaquons notre soirée sous un soleil réconfortant, une cachaça à la main. La halle est bondée et joyeuse, signe d’un week-end qui débute sous de beaux auspices.

Nous entrons dans le hangar qui s’est converti en salle assise pour la prestation de Lucas Santtana, que nous avions eu le plaisir d’interviewer à Sète il y a deux ans. L’atmosphère est familiale et légère.

Lucas Santtana arrive sur scène tout sourire et attaque son set en jouant l’hymne brésilien Hino Nacional Brasileiro. Voilà une idée originale pour débuter un concert. Mais, comme l’explique Lucas, cet hymne ressemble plus à une chanson qu’à l’image que l’on se fait d’un hymne national et ses paroles parlent beaucoup de nature, cœur de cet immense pays d’Amérique.

« (…) Do que a terra mais garrida
teus risonhos, lindos campos têm mais flores;
« Nossos bosques têm mais vida »,
« Nossa vida » no teu seio « mais amores »

« (…) Tes beaux champs joyeux ont plus de fleurs
que les terres les plus charmantes,
« Nos forêts ont plus de vie »,
« Notre vie » en ton sein « plus d’amours ».

Poursuivant avec la culture brésilienne, il enchaine avec un titre de Jorge Ben dont le titre nous échappe. Ce musicien a débuté à la fin des années 60 et à produit des tubes planétaires dans les années 70.

Lucas Santtana joue ensuite son premier morceau Brasil patria qui raconte comment la nature prend sa revanche sur tout ce que nous lui infligeons. Il enchaine sur Meu primeiro amor qui raconte une histoire d’amour impossible sur fond de différences sociales à la façon d’un Roméo & Juliette brésilien.

Nous avons ensuite droit à un inédit, en français, qu’il vient d’enregistrer avec Flavia Coelho et qui figurera sur son prochain album. La chanson est estivale et parle de ce beau Sud lumineux où nous avons la chance d’habiter. Lucas enchaine sur deux titres inspirés par ses enfants, Josué d’abord avec Dia de Furar Onda no Mar puis Dom, jeune garçon bien turbulent qui met l’ambiance devant la scène depuis le début du set.

Les titres s’enchainent entre inédits et titres puisés dans le répertoire brésilien ou de ces des derniers albums. Mais c’est sur le puissant Ninguém Solta A Mão de Ninguém que Lucas Santtana termine son set avec le public l’accompagnant en français « Personne ne lâche la main de personne« .

Lucas Santtana revient sur scène pour un nouvel inédit, tout en douceur, avant d’être rejoint par le turbulent et espiègle Dom ainsi qu’une chanteuse brésilienne, vivant elle aussi sur Montpellier. Le trio chante en cœur l’incontournable Oba Là Vem Ela composé en 1970 par Jorge Ben et que tout le monde reprend, la joie dans les yeux.

Crédits photos : Olivier Scher

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