Miossec à Paloma (Nîmes, 30) 06.04

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Miossec Guinguettes de l'Auzon Carpentras 2015 Photolive30
Miossec
Temps de lecture : 1’45

Avec ses rescapés sous les bras depuis 2018, Miossec est revenu à Paloma de Nîmes le 6 avril, accompagné de Laure Briard en première partie.

C’était un soir de juillet aux arènes de Nîmes et il n’y avait pas eu photo. Miossec ouvrait pour Placebo, alors à son apogée, avec l’album « Sleeping with ghosts ». Les têtes d’affiche avaient tellement déçu, et Miossec tellement assuré. Cette authenticité, cette sincérité, cette intensité autant dans les mots que dans la musique était ce qui avait fait défaut au groupe anglais. Depuis Miossec revient régulièrement dans notre ville romaine, égal à lui même, pour notre plus grand plaisir.

En effet, après l’annulation en décembre, Christophe Miossec investissait pour la deuxième fois depuis sa création la S.M.A.C. Paloma. Un public plutôt sage et assis sur les gradins, l’attendait de pied ferme.

Laure Briard et son groupe, dans un style très sixties, lance la soirée. Elle place principalement les titres de son dernier album, tout fraîchement sorti. La toulousaine jongle, durant les 45 minutes de son set, entre rock, pop, twist et psychédélisme.

Miossec débute son concert avec douceur et sobriété sur des chansons très épurées. La démarche hésitante et fatiguée, mais la voix assurée. Il nous embarque dans son Aventure, titre beaucoup plus rock. En ce début de concert, le très pop Je suis devenu est proposé dans une orchestration plutôt actuelle et inhabituelle pour le brestois. Les chansons proposées sont plutôt courtes et se succèdent assez rapidement, sans fioritures. Mais le meilleur de Miossec ressort quand la musique s’intensifie, là où les guitares se font plus rapeuses et saturées, avec notamment La mer, quand elle mort c’est méchant (sa chanson folklorique !) et Montparnasse, chef d’œuvre et climax du concert. Ce dernier titre, désespéré, âpre, qui monte en intensité jusqu’à l’explosion, rappelle le titre Fuck U de Archive. La puissance est montée d’un cran et le concert se poursuit avec le génial Pour.

Le breton revient pour deux rappels, avec plusieurs piliers de son œuvre : Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement en toute sobriété (!), Brest éminemment rock et Je m’en vais toujours aussi beau et saisissant. Une fois de plus, on ne peut que saluer la performance de Miossec. Le concert qu’il nous a livré a une nouvelle fois été à la hauteur des émotions qui se dégagent de ses chansons. Même fatigué, il n’y a toujours pas eu photo.

Set list : Ainsi soit-elle – Samedi soir au Vauban –  L’aventure –  Les infidèles –  On meurt –  Je suis devenu – La mer, quand elle mord, c’est méchant –  Qui nous aime  – Madame – La vie vole – À Montparnasse – Cascadeur – Seul ce que j’ai perdu – Ce qui nous atteint – Une fortune de mer – Pour – La ville blanche // Rappel #1 // Les bières aujourd’hui s’ouvrent manuellement – La mélancolie – Brest // Rappel #2 // La vie sentimentale – Je m’en vais – Nous sommes.

Crédits photos : Photolive30 (Miossec au Festival les Guinguettes de l’Auzon, édition 2015)

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