Alee et Babylon Circus retournent le Chapeau Rouge (Carcassonne) 13.12

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Un vendredi ensoleillé ne pouvait laisser présager qu’une bonne soirée au Chapeau Rouge, où l’équipe de l’assoc’ « 11 bouge » avait réussi le tour de force de nous offrir Babylon Circus et le chanteur Alee. Alors, le petit breton et la folle équipe du Babylon auront-ils réussi à conquérir la foule et réchauffer les coeurs dans ce rude hiver ? 

Pour la première fois depuis sa création, le Musicodrome se rendait dans l’antre du Chapeau Rouge, à Carcassonne. En rentrant dans cette petite salle, on a de suite senti que la soirée allait être conviviale et que l’ambiance ne pouvait qu’être au rendez vous ! Dès qu’Alee monta sur les planches, seul avec sa guitare, la confirmation ne faisait que nous pendre au nez !

Alee va attaquer son set tout en finesse, en nous racontant des histoires, des vraies, des fausses, sa vie et ses rêves. Il va se présenter au public avec Pour un sourire, sa guitare et sa voix enjouée posant les bases d’une relation qu’il voulait fraternelle avec la foule. Allant ensuite nous interpréter la très belle chanson Fils de rien, les titres s’enchainèrent au rythme des questions qu’il se (nous) posa. Continuant de nous interpréter les chansons de son premier album « L’heure a sonnée » avec Prenons le temps et Les cerisiers, le concert fut ponctué d’anecdotes du chanteur, qui n’hésitait pas à haranguer une foule grandissante au fur et à mesure de la soirée.

Après un petit passage de slam bien réussi, Alee va entonner une des chansons de son dernier maxi, avant de lancer la magnifique Troubadour, qui fut vraiment la chanson où les spectateurs entrèrent en communion avec l’univers du chanteur. Il n’en fallait pas plus pour que ce dernier nous lance alors son single encore tout frais, qu’il souhaitait nous faire partager ; ou de le découvrir pour ceux n’ayant pas la chance de le connaître.

Ce fut une belle heure de musique, on comprend pourquoi Guizmo de Tryo ou Mourad de La Rue Ketanou n’hésitent pas à chanter avec ce jeune homme prometteur. Se qualifiant magnifiquement de petit beurre breton, il va nous faire chanter en arabe, en breton, dans le langue que l’on souhaite, en tapant des mains, en rythme ou non, à la buvette ou au pied d’la scène. Une chose est sûre, le public gronda, la foule fut enfin prête. Babylon se prépare…

Alee

Les dernières nouvelles données par le groupe datent d’aout et de leur galette, « Never stop », qui nous avait fait entrevoir de belles choses tout en nous laissant un peu sur notre faim. Les premières notes de Never stop commencent à faire rugir la salle et les membres du groupes apparaissent au compte goutte sur scène et, une fois les neuf compères réunis, les cuivres se mettent en action. Dès la première chanson, la salle se met en branle avec des pogos qui ne s’arreteront jamais, comme aux plus belles heures de l’épopée du groupe.

Une fois ce premier titre achevé, chanteurs et zicos déjà en sueur se lancent dans De la musique et du bruit, que la foule (en réel délire) va reprendre en coeur durant plus de cinq minutes. Une impressionnante énergie est dégagée par les deux chanteurs, les chansons se mettent alors à revivre, tout comme les sept musiciens, à l’unisson. Mention spéciale pour le trompettiste et le guitariste qui nous emmènent ailleurs tout au long du concert par leur présence ! J’aurais bien voulu va encore faire monter la température d’un cran dans la salle, le groupe montrant à chaque instant qu’il n’avait rien perdu des grandes heures qui ont fait sa renommée. S’en suivra peut être la meilleure chanson du dernier opus, Demain dehors, interprétée avec énergie et conviction par le Babylon Circus. Puis les chanteurs nous disent : Marions nous au soleil, et les cuivres vont alors faire chavirer la foule qui se partage équitablement entre pogo et slows endiablés. Comme l’alternance des CDs est clairement de mise dans le set, nous entendrons par la suite Ton silence, en nous souvenant que nous avions 20 ans, La caravane passe, et à en croire la réaction du public, elle est pas prête de s’arrêter !

Les premières notes éléctros du Fils caché du pape résonnent et encore une fois la foule répond à l’appel, les membres de l’équipe d’11 bouge en tête, et les places à l’avant de la salle valent cher ! Encore une fois « La belle étoile » est à l’honneur avec Nina, les compères se déchaînent sur scène, une intensité de moins en moins maîtrisée se dégage, la présence scénique est juste monstrueuse, la soirée est d’ores et déjà réussie, mais pour autant loin d’être finie…

On revient aux origines avec Dances of resistances puis Lost Inna jungle, les deux tubes séparés par Nuit de printemps, où l’accordéon est à l’honneur, avant de faire monter la pression : y’a Des fois, et nos coeurs vont battre très fort pour eux, la communion est presque totale dans la salle, le pari est déjà réussi pour l’association qui a fait venir ces joyeux saltimbanques !

Les airs musicaux qui suivent vont pousser la foule à sauter jusqu’à en perdre raison, bien haranguée par un guitariste déchaîné ! Toute l’équipe va remercier le beau monde présent dans la salle, des personnes aux sons et lumières à l’asso 11 bouge en passant par le public et Alee, personne ne coupera à ces chaleureux remerciements ! Quittant la scène en saluant tous ceux qui vivent la vie et qui se bougent pour la révolution, le bras levé, l’espoir au poing est toujours d’actualité pour ce groupe depuis longtemps engagé. C’est dans ce sens qu’ils vont faire honneur au rappel en venant nous chanter Babylon Requiem, comme un pied de nez aux bien-pensants, avant de nous offrir Ici. Quoi de mieux qu’une petite Cigarette avant de revenir une deuxième fois, a capela, avec la très belle A l’humeur de mèche. 

Alee et Babylon Circus ont donné parfaitement raison à 11 bouge et au Chapeau Rouge pour les avoir fait venir à cette très belle soirée. Un bravo tout particulier à l’organisation car on sait à quel point faire vivre la musique, comme ils le font aujourd’hui, est compliqué. Si vous êtes dans le coin, n’hésitez pas, passez par le chapeau rouge !

Crédits photos : Bapt’ 

Bapt

La musique ou la mort?
On peut chercher des réponses à nos questions à travers différents miroirs de notre société, la musique demeure l'un d'eux.
La musique est un indicateur de la santé des temps qui courent.
Sa force à faire passer toutes les émotions et tous les rêves est indiscutable, et indispensable aujourd'hui !

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