Le québec à Toulouse avec Benoit Paradis Trio !

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C’était il y a deux semaines le vendredi 19 février, au Bijou. On y était pour découvrir une petite perle tout droit venue du Québec : Benoit Paradis Trio ! On y est allé sans les connaître par curiosité, et, parce que leur description et les quelques morceaux écoutés, transpirent le décalage et l’originalité ! C’est donc dans la petite et sympathique salle du bistrot toulousain que l’on est allé déguster cet agréable moment !

Tout simplement un trio, quoi de plus logique vu le nom, issue du Québec composé d’une contrebasse et sa paire de main, un piano et sa pianiste et un chanteur-guitariste-trompettiste-tromboniste au rondes lunettes pas avare en sifflotements et envolées d’onomatopées !

On s’est assis dans cette salle de spectacle sachant pas trop à quoi s’attendre. Le présentateur du Bijou a lancé la soirée en invitant le public à couper ses portables, ne pas s’embêter avec photos ou autres vidéos, et d’en prendre plein les yeux, ainsi que les oreilles, avec Benoit Paradis Trio.

Ils sont arrivés sur scène tout les trois, Benoit avec une ru-balise en guise de cravate et un 1664 dans la main ! Évidemment ils rappellent à la salle que, au cas où on avait pas compris, qu’ils sont un trio de 3 musiciens… pas commencé que ça sent déjà l’absurde ! Mais ils ne mettront que deux chansons pour nous bluffer avec leur touche jazz, leurs traits d’humour, leurs côtés désespérés et des paroles touchantes et rigolotes.

J’me sens pour déprimer avec eux et se sentir vide. Et puis des chansons plus critiques, et imagées avec notamment Tu parles trop… adressée à ceux qui meublent le vide du silence avec du vide de sens. Ou encore Cul, debout sur une chaise et une guitare à la main, pour écorcher gentillement la musique commerciale. On rejoint Benoit Paradis Trio là dessus « si tu veux qu’ils t’écoutent, faut que ça parle de cul ton affaire » !

Ils nous ont gratifié de leurs dialectes avec une chanson incompréhensible T’as tu toute ?, on a pas tout compris mais on a bien rigolé. Puis on est repartis dans les pérégrinations émotionnelles de Benoit avec La chanson perdue, ou encore F#uck le rêve et les doigts voltigeurs de Chantale Morin au piano… Qui nous entraîneront dans une légère et entraînante valse sur le refrain du beau morceau Mehdi, l’ancien colloc’ cleptomane de Benoit ! Le coup de cœur de la soirée avec le moment où le public a été sollicité sur un morceau dont on a bouffé le nom. Oui à ce moment là, la petite salle du Bijou s’est transformée en volière pour créer une ambiance de mi-pique nique/mi basse-cour : tourterelles, pigeons, corbeaux, dindons, poules ou encore une superbe imitation du coq pour accompagner Benoit Paradis Trio sur la chanson ! Un joli moment durant lequel pas mal de spectateurs auront joué le jeu de l’ornitho-vocalise !

Puis un petit rappel de deux chansons, et une reprise ébouriffante Jean-Jacques aux doigts dorés. Ceci avant d’applaudir les trois artistes qui nous auront proposé une musique hors-standard et pleine de complicité. De la complicité entre une pianiste aux doigts raffinés, un contrebassiste au sourire gravé et un chanteur complètement fou au rire significatif et aux paroles malicieuses et méandreuses.

Nous sommes repartis après une heure trente de représentation l’esprit léger et la tête pleine d’accents québecois ! Une bonne découverte au Bijou, qui en appelle d’autres, assurément.

Jack'

Jardins partout, musique tout le temps.
"Une société normalisée est à la fois répressive et rationnelle, mais la rationalité la rend plus normalisée et plus répressive. Dans cette perspective, rationalité, répression, normalisation, seraient indissociable" J.Dreyfus.

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