Il y a de nombreuses façons d’apprécier la musique. Le Musicodrome vous propose ici un angle d’attaque inédit. Une fois par mois, nous vous proposerons une photo ainsi qu’un poème, inspirés d’une chanson, de ses couleurs, de ses saveurs, de son histoire. Pour ce trentième poémodrome, Renaud est à l’honneur. Pourquoi Dès Que Le Vent Soufflera ? Pour le souvenir, pour ne pas qu’on nique nos mers, pour l’aventure, l’immensité insondable de cet espace. (Le mot des auteurs).
En quête d’aventure, en quête de sursaut,
Dans un sort sans bavure, dans un sort bien trop beau,
Tu t’ennuies ferme et dur, tu deviens ramollo,
Tu envies les blessures, des anciens matelots.
Par un vent de tempête, une nuit, un blizzard,
Qui décoiffe ta tête, qui perle ton regard,
Tu retrouves la fête, et soulève un espoir,
De manger quelques miettes, de l’eau, du sel, à boire.
Tu fonces et puis vacilles, mais tu restes debout.
Sous ce beau phare qui brille, nous scrutons les remous,
D’une mer qui pétille, d’une houle pour les fous,
Ton cri, une torpille, résonne jusqu’à nous.
Nous te voyons foncer, à l’assaut de la mort,
Sans doute et sans sauter, par au-dessus le bord,
Tu domptes l’envolée, assures le ressort,
Vivant comme un bébé, c’est bien toi le plus fort.