Foutue crise sanitaire. Jusqu’au bout, en 2021, les organisateurs du festival alésien ont cru pouvoir offrir à leur public un événement particulièrement attendu dans les Cévennes. Malheureusement, pour les raisons qu’on lui connait, la Meuh Folle n’a pas pu résonner au printemps dernier. Après deux reports, tout le monde espère que cette fois ce sera enfin la bonne. Avec la programmation dévoilée, ce serait dommage de passer à côté.
Le parc des expositions attend de pouvoir rugir à nouveau avec une Meuh Folle bougrement recomposée ces dernières années : après avoir fait saliver son fidèle public avec deux éditions tout bonnement annulées, 2022 devrait marquer le retour des festivaliers dans l’antre gardoise.
Cette année, le festival aura lieu le vendredi 8 et le samedi 9 avril : et comme c’était le cas ces dernières années, la tendance est à l’enrichissement du plateau artistique avec 5 artistes par soir. Le traditionnel sound system du samedi après-midi, avec près de 5 heures de son, est lui aussi fidèle au rendez-vous afin de ne pas briser cette belle tradition lancée en 2014.
Autant commencer la présentation de la programmation de cette 19ème édition avec un désormais ‘classique’ : l’indéboulonnable sound system à l’affiche sera le Bhale Bacce Crew. D’ailleurs, la rumeur dit que les Bhale Bacce sont à deux doigts de faire sauter la « vache » comme mascotte du festival (si, si !) avec une nouvelle venue à leur compteur. Il faut dire qu’il transpire la scène et les bonnes vibes : avec leur sound system artisanal, le collectif manie les disques comme il avale les kilomètres. En véritable ‘baroudeurs sonores’, le Bhale Bacce va concocter un nouveau live inédit pour agiter les campeurs samedi après-midi.
La veille, le vendredi 8 avril, il faudra bien s’accrocher pour tenir jusqu’au point d’orgue de la soirée qui ne s’annonce pas de tout repos. D’abord, il faut bien poser le décor du festival alésien qui, depuis quelques années, a vogué vers de nouveaux horizons musicaux : l’édition 2022 surfe sur le virage amorcé précédemment avec un étendard qui flotte sur des influences reggae/rap/trance. En ouverture, la traditionnelle sucrerie viendra du groupe vainqueur du tremplin avec Zirah Maeri. Anciennement nommé BRUT, le groupe tout fraîchement inscrit sur le label montpelliérain No Need Name va donc lancer les hostilités avec un rock et une folk bien léchées.
Ensuite, le programme sera plus roots deux artistes ‘signature’ de la scène reggae française : bien qu’ils soient déjà venus poser leurs valises dans l’antre du Capra, Broussaï et Danakil vont faire bouger les têtes ! Pour le premier, il aura à cœur de présenter comme il se doit « Une seule adresse », leur dernier album en date qui n’a pas pu vraiment être défendu en live. Pour le second, il y a également des nouveaux morceaux en stock pour Danakil qui a bûché pendant les multiples confinements : en septembre dernier, les parisiens ont dévoilé « Rien ne se tait » et Balik est apparait bien en forme.
Avant de faire face au très très énervé Billx en clôture de ce premier soir à coup de psytrance (ou de hard to psy comme il aime de plus en plus explorer), la transition passera forcément par du dub avec du duo qui parvient, enfin, à être à l’affiche du festival : les voisins de Ashkabad, jamais avides des métissages sonores avec leur dub terriblement punchy, vont donc faire office de point de bascule avant le passage dans le chaos. Sacrée premier soir !
Le second, le samedi 9 avril prochain, devrait lui aussi avoir sa dose d’adrénaline avec une enveloppe hip hop/rap en guise d’enrobage. D’abord, c’est un autre artiste répertorié chez Baco (avec Danakil) qui est présent samedi : Volodia, l’agitateur hip hop/reggae, ne compte pas venir les mains vides puisque il vient défendre « Panorama », un album lui aussi pas défendu à sa juste valeur du fait de la crise sanitaire.
Histoire de rester dans cette antre urbaine, le flambeau sera passé à KT Gorique : une rappeuse qui fait parler d’elle ces derniers temps. Avec un style aiguisé au couteau, l’artiste d’origine ivoirienne ne fait pas dans la demie mesure… et c’est ça qui est bon ! Histoire d’apaiser ce beau monde, Yaniss Odua va se charger de détendre l’atmosphère avec l’aisance qu’on lui connait : son actu est d’autant plus brûlante qu’il va sortir très bientôt son nouvel album, « Stay high », le 13 mai prochain. Nul doute qu’il nous fera le plaisir d’interpréter Enfants du monde, clip extrait de sa dernière création.
La suite, elle sera également au niveau avec deux groupes de fin de soirée qui sont réputés pour leur énergie : d’abord, il y a un artiste que Le Musicodrome suit de très près ces dernières années chez ODG Prod, en l’occurrence Bisou, distille un dub/electro puissant ! Récemment, Bisou a pas mal tourné avec Rakoon, autre agitateur de la nuit. Ensuite, c’est un groupe qui certains aiment bien citer dans la continuité d’Hilight Tribe, à savoir La P’tite Fumée, toujours bouillant pour enflammer les fosses trance. Une chose est sûre, ce sera chaud jusqu’au bout !
Si la programmation vous donne sérieusement envie d’y aller, vous pouvez retrouver un lien vers la billetterie ici. Par soir, il vous faudra débourser 24.90€ en prévente ou 36.90€ pour un Pass 2 soirs. Pour le grand retour du festival, près de 8 000 personnes sont attendues. L’adresse reste la même : l’événement a lieu au parc des expositions d’Alès, situé à Méjannes-les-Alès (30). Bar et restauration sur place, système de paiement par le système Cashless.
Plus d’informations sur le Facebook du festival ici ou sur le site internet ici.