Local Heroes #1 : Mauresca, Ilhâam Project, D’aqui Dub à Paloma (Nîmes, 30) 15.10

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Sacrée soirée à Paloma pour ce premier Local Heroes de la saison : dommage que La Cafetera Roja, initialement prévue aux côté des trois autres groupes, ait finalement annulé. Il faut bien avouer que les concerts assurés par Mauresca, D’aqui Dub et Ilham Project ont eu le don d’enchanter le Club. Pour preuve, la petite salle nîmoise était bien remplie.

On connaît bien Mauresca sur Le Musicodrome : cela fait longtemps que les albums y sont passés au crible et que nous les suivons en concert. Les montpelliérains posaient donc leurs valises chez leurs amis nîmois. Avec dans leur bagage leur dernier opus « Riota » (2014) et leurs nouveaux penchants plus rock qu’auparavant, les troubadours occitans, en mode occitan warrior, ont une nouvelle fois déversé leurs messages de lutte, de rassemblement, de métissage culturel sur fonds de reggae, de hip hop et de baléti traditionnel. Ni trop braves, ni trop sages, les Mauresca ont dévoilés les dessous de leur coopérative sonore. Nul doute qu’ils seront dans le cortège, ce samedi 24 octobre, à Montpellier, pour la grande manifestation de défense de la langue et de la culture occitane… De quoi entonner « Il nous ment… il nous ment » des Fabulous Trobadors avec plus de 30 000 manifestants.

Deuxième concert en un peu moins d’un mois pour Le Musicodrome aux côtés d’Ilhâam Project. Le cadre plus intimiste, dans un lieu encore plus restreint qu’à l’Incroyable Festival, a eu le don de sublimer la performance d’Ilhâam Project. Le duo a encore gravi un palier depuis le mois dernier, proposant un show littéralement somptueux. Entre caresses et envoûtement, éclairages chiadés et symbiose absolue entre ses deux membres, Ilhâam Project rafle encore la palme du coup de cœur de la soirée… Un groupe à découvrir d’urgence, tout droit sorti de la pépinière Paloma, qui ne cesse de surprendre à chaque fois qu’on a la chance de les croiser…

Méconnu par Le Musicodrome avant de se rendre au Club, D’aqui Dub a eu le don de nous surprendre. S’attendant à un dub traditionnel, la configuration musicale du groupe nous a mis la puce à l’oreille. Les marseillais de D’aqui Dub ont pourtant su créer un échos original suffisamment accrocheur pour capter notre attention tout au long de leur set. C’est à la fois sombre et hybride, fusionnant influences orientales, tout en voguant sur des flots paisibles. Alimentés de textes persans, ces poètes occitan du 13ème siècle flirtant avec des sonorités trad’, se sont révélés carrément hypnotiques pour prolonger le plaisir. Une belle curiosité qui a bien fasciné !

Crédits photos : Photolive30

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