La France Dort, pas le punk ! La 8ème au Bikini

10 min de lecture

Vendredi soir dernier, le 9 octobre 2015, Le Musicodrome a donc assisté à l’endormissement de la France… et bien on doit vous dire que ceux qui étaient présent ne dormaient pas. Effectivement ça sentait la bière, la bonne soirée, la salle comble, du mouvement ! Avec une programmation aussi consistante, c’est normal que le nombre de slam sur une soirée ait été battu ! Blagounette mise à part, Le Musicodrome va revenir sur cette soirée tout en distorsion : La France Dort#8 !

Bon, pour des raisons indépendantes de notre volonté, on travaille parfois jusqu’à tard en journée, et bien on a loupé le premier groupe et on s’en excuse au près d’Atomic Rotors. Que l’on verra avec plaisir une prochaine fois ! Sur le chemin, à la sortie du métro, on se disait que la soirée allait être chaude et fatiguante pour les organismes. Mais avec un bon quart d’heure de marche rapide, du métro à la fameuse salle du Bikini, on était bien échauffé !

Pas le temps d’entrer dans la salle que Légitime Défonce commençait à balancer les premiers riffs distordus de notre soirée… Les anciens qui ont repris depuis 2011, après une pause de 13 ans, ont bien assuré. De la pêche, de l’énergie et de la rage dans leurs musiques et leurs paroles. Simples, efficaces et cognantes. Une batterie en rafale, des riffs accrocheurs et le tout saupoudré de solos de guitare. Sans forcément connaître à la lettre toute leur discographie, on peut dire que le groupe a déroulé certainement un large panel de titres s’inscrivant dans leur période 85-98, avec notamment Des bombes sur Disneyland, Top zéro ou encore Finir sur NRJ. Vous l’aurez compris : ces Toulousains-là sont un peu réfractaires aux masse-médias et à la consommation à grande échelle. Une excellente entrée en matière quand on sait que la suite n’est autre que les Sales Majestés..

106869902

Les Sales Majestés, sur la scène ici du Rocktambules en 2015, ont mis le bordel à le France Dort ! – crédit photo : (c)Photolive30

Un changement de plateau suffisamment long pour aller chercher une bonne pinte à la buvette bondée du Bikini. Puis la musique reprend, la salle se comble. Les Sales Majestés sont là et ça part fort à grand coup de Camarade ! Ce sera le long début d’une série d’infatigables pogos et d’irruptions du public sur scène ponctué de très nombreux slameurs ! Leur setlist aura été un savant mélange de titres plus ou moins récents, et d’éternels morceaux sur lesquels le public s’embrasera. Chaos en France, Haut les flingues, J’emmerde, Sois pauvre et tais toi, Oui j’emmerde, Je suis fier, Les patrons, Oyez camarade... Ils auront sorti un vieux morceau, écrit pour nous dire Halte au Front, ou encore fait monter la moitié de la scène pour acclamer et attendre la futur descente du PP haine. Mais aussi un bel homme à Yann, le défunt guitariste du groupe, en lui dédiant la chanson Keupon toujours ! En fin de compte un excellent concert, bordélique à souhait sur scène comme dans la fosse, des titres impérissables, des airs et chants captivants… A l’image du final sur de nouveau Camarade, avec encore une fois la moitié de la fosse sur scène à leur côté en chantant à tue-tête ce message humaniste ! Inutile de dire que la salle était comble au point d’ouvrir l’étage.

La suite était assurée par les locaux de Brassen’s Not Dead ! Accompagné d’Organic Comix qui aura réalisé trois jolies fresques de peinture sur scène pendant le concert, la bande de joyeux keupons-lurons aura repris des chansons de Brassens, à grand coup de riffs tapageurs et de batterie frénétique ! Tout comme le public qui n’en pouvait plus de monter sur scène danser dans un total abandon de soi même, et de sauter à coeur-joie dans une fosse sur-excitée ! Les Brassen’s Not Dead étaient chez eux et ça se sentait. Quelle énergie, quelle chaleur, ils auront mouillé le maillot au point de les enlever et de recevoir des soutifs en compensation… Mais surtout ils auront passé un bon pack de 1664 pour s’hydrater. On pouvait bien le comprendre ! Des chansons comme Mala réputation, ou Gare au gorille auront attesté de la réussite de leurs reprises keupons de Brassens, mais ils auront aussi joué des morceaux à eux et à d’autres groupes, comme une excellente reprise de Cayenne. On peut vous assurer que, vu d’en haut, ce concert était un vaste bazar sur scène et dans la fosse. Toujours un joyeux bordel quoi. On était au point d’orgue de la soirée avant le dernier et ultime groupe de cette soirée très réussie : Tagada Jones.

106869957

Brassen’s not dead à fond sur la scène des Rocktambules 2015 ont réédité leur show pour la France Dort ! – crédit photo : (c)Photolive30

Les Bretons sur scène auront direct dégainé et tranché dans le vif du sujet avec De l’amour et du sang ! Il est déjà 1h00 du matin, mais on assiste à une prestation très carrée et bien gérée par Tagada Jones, avec une dépense d’énergie incroyable. Des bêtes de scène. Ils vont dérouler leur setlist avec une aisance incroyable en réalisant des morceaux comme le Chaos, Descente au enfer, Le feu au poudre, Tout va bien, Cargo, Yech’Ed Mad, Superpunk, Dissident ou encore Zéro de conduite ! Un big up au bassiste fou, qui à tout simplement volé sur la foule en continuant de jouer au milieu d’un morceau, après un saut plutôt incroyable de sa part ! On aura eu droit à leur superbe opus humaniste, Je suis Démocratie, qui, on doit bien l’avouer, en dehors des pogos et slams, fout des frissons quand on sent la rage qui à porté l’écriture de cette chanson !  Mais aussi un hommage pour le défunt Papa Schultz, avec une tonitruante reprise d’Osmose 99. Pour finir leur concert sur un morceau qu’ils ont écrit en hommage au Bérus, Karim et Juliette. Un morceau qui aura duré et duré et duré… car tout le monde en redemandait, et pour finalement faire monter le public sur scène pour entonner l’air à l’unisson et faire encore une fois slamer le bassiste sur cette scène ! Un super moment pour bien finir cette soirée ! Ils en ont aussi profité pour annoncer qu’ils seraient de nouveau de passage avec Le Bal des Enragés en avril prochain à Toulouse, c’est noté…

Une superbe soirée, bien organisée et avec une superbe affiche. Une soirée qui s’est terminée vers 2h30 du matin, avec des riffs accrocheurs encore ancrés dans le fond de nos oreilles jusqu’à trouver le sommeil…

Merci à Yoann qui à organisé cette soirée et au Bikini qui est un support acoustique de qualité ! La neuvième édition sera pour 2016, nul doute qu’il va y avoir un bon défis à relever !

Article rédigé par Jackonthemoon

Jack'

Jardins partout, musique tout le temps.
"Une société normalisée est à la fois répressive et rationnelle, mais la rationalité la rend plus normalisée et plus répressive. Dans cette perspective, rationalité, répression, normalisation, seraient indissociable" J.Dreyfus.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Article précédent

Le grand retour de Louise Attaque acté

Article suivant

La cumbia est libre, vive la cumbia ! El Gato Negro & Papa jo au Métronum !

Dernières publications