El Gato Negro « Cumbia libre » (2015)

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Leur deuxième album est sorti il y a à peine quelques jours que le carton se profile déjà… Après 2 ans de travail et des années de voyage, El Gato Negro dévoile sa facette endiablée sur galette, « Cumbia libre« . Le titre résume tout, l’histoire, elle, est déjà belle. 

Axel, le chanteur, a vaganbondé des années en Amérique latine avant de poser ses valises à Cuba. Au travers de rencontres, de discussions et de partage, le français est revenu dans la métropole des idées plein la tête. Préférant un nouvel exil du côté de la rumbia de Barcelona, Axel devient musicien de rue. Un jour qu’il se fait confisquer sa guitare par la Guardia Civil, un compatriote, dans un bar, lui en offre une. Il se nomme Manu Chao ! Porté dans son élan, le voilà reparti à l’aventure… Pérou, Mexique, Guatemala, Panama… la liste est longue. Il y rencontre ses compagnons de route, nul doute, l’engrenage commence à être bien huilé.

Axel Matrod écrit et compose, ses compos brutes sont transmises à Irina, la « bella » de Gitana Tropical, devenue sa femme. L’alchimie opère… Dopé à coup de Buenavista Social Club, El Gato Negro se jette à l’eau. Ces trois années passées sur les routes ne font que prouver la détermination du nouveau sextet : dépasser les frontières, rencontrer les gens, dénoncer en chantant. La rencontre de Ramiro Guevara, fils du Che, lors d’une tournée des prisons argentines n’est qu’un symbole de l’état d’esprit du groupe, véritable globe-trotter musical des temps modernes.

A travers les 13 titres présentés, les six toulousains accompagnés de l’incontournable Irina perpétuent la tradition latine à coups de compos effrénées. Ca rappelle l’été et ces chaleurs étouffantes, mais surtout un voyage en aller simple en Amérique du Sud. Difficile de ne pas évoquer les touches hip hop cuivrées percutantes de Buenos dias Buenos Aires dompté par l’accordéon tandis que Meu samba é bom nous parachute au beau milieu du Brésil ! Car s’il y a bien quelque chose que nous avons compris sur « Cumbia libre », c’est que El Gato Negro a décidé de partager avec son auditoire toutes les facettes de la musique latine…

Voguant d’un pays à un autre, les ballades s’enchainent : Mi cumbia sabe amar appelle une danse avant que Radio catatumbo n’en remette une couche. Si les envolées cuivrées sont bien la pierre angulaire de cet album, ce dernier renferme une richesse sonore défiant la normale… De l’introduction de scratch (Vamo’negra), de percussions endiablées (Como bailo yo) ou de touches de cha cha (Supermambo), El Gato Negro s’éclate et ça s’entend ! A la fois modernisée et communicative, la musique de la joyeuse bande revigore. Impossible de rester statique sur la vivifiante Cartonero ou l’effusion d’instruments à vent de Pregonero.

Généreux, engagé et surtout vagabond, Alex aura donc réussi son pari… Le groupe, porté par le duo avec Irina, a désormais dépassé la rampe de lancement. Les concerts s’enchainent (déjà plus de 150 à leur actif) et leur prestation en ouverture de Manu Chao, encore lui, du côté de l’Ecaussystème cet été fut particulièrement remarquée. « Cumbia libre » est à mettre entre de bonnes mains, c’est une des surprises incontestables de la rentrée. A vous ne de pas y résister…

Teaser / El Gato Negro

FICHE TECHNIQUE

Tracklist
1. Como bailo yo
2. Vamo’negra
3. Radio catatumbo
4. Buenos dias Buenos Aires
5. Mi cumbia sabe amar
6. Tout le monde bouge
7. Quiero ser
8. Supermambo
9. Cartonero
10. Compay juan
11. Musica pa’sanar
12. Pregonero
13. Meu samba é bom

Album : 2ème
Sortie : 21 août 2015
Durée : 44 minutes
Label : Belleville Music
Genres : Musiques latines

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