Dub Invaders « Part.4 » / Straybird « Dwarf planets » (2016)

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Les deux chroniques du jour nous envoient vers des contrées lointaines amatrices de basses même si elles ont l’habitude de les consommer différemment : tout d’abord, les dubbers de Dub Invaders viennent de dévoiler la dernière pièce de leur puzzle « Vol.3 » tandis que Straybird de son côté, présentait son second petit protégé, « Dwarf planets »

Dub Invaders « Part.4 » (2016) (chez Jarring Effects) -DUB-

Comparé aux volumes précédents (1 et 2), les Dub Invaders ont adopté une stratégie différente pour la livraison de leur « Vol.3 ». Afin de tenir tous leurs fans en haleine, les membres cachés du crew High Tone ont dévoilé tout au long de l’année les différentes briques de leur troisième volume. Avec la quatrième et dernière pièce de leur puzzle sonore, « Part.4 », le vaisseau dubby des Dub Invaders nous amène pour ce dernier aller-simple vers les contrées du remixe. Au programme de ce « Part.4 », Dub Invaders vous proposent ses morceaux phares dévoilés au cours des trois parties précédentes en version remixée. Behond ouvre le bal, marqué par l’O.B.F touch, impulsé par la voix envoûtante d’Omar Perry. Plus obscure que l’originale, O.B.F ne déroge pas à ses habitudes en transformant ce morceau en un brûlot sombre et digital. La suite, Boom sound, remixée par Brainless, est clairement roots et entêtante, malheureusement elle est bien trop proche de la première version pour faire sauter au plafond. Pour les puristes et amateurs de dub, les deux morceaux suivants ravieront, sans aucun doute, tous les aficionados : Dub Invaders strike again, revisité à la sauce de Subactive, est beaucoup plus doux, oldschool, avant que Global warming ne rafle tout sur son passage. Dompté par Dub Addict, le morceau est une véritable bombe steppa cuivrée au skank bien aiguisé ! Quoiqu’il en soit, cette dernière partie de ce « Vol.3 » est une petite sucrerie qui fait office de rappel sur ce qui a déjà été proposé par Dub Invaders depuis le début de l’année. D’ailleurs, histoire de se remémorer toutes ces friandises sonores, le groupe vient de sortir « Mission completed » qui reprend les quatre parties ainsi que de nombreux inédits avec toute une flopée d’invités. Au total, 3 cd’s et 46 compos. Alors, ravis ?

Straybird « Dwarf planets » (2016) (chez Banzaï Lab) -ELECTRO-

Laëtitia Faurie, vous connaissez ? Peut-être préférez-vous son nom de scène, Straybird ? Dans tout les cas, la beatmaker en est déjà à son second coup d’essai en 2016 et elle vient de dévoiler un deuxième EP, « Dwarf planets », quelques mois seulement après « In transit ». Du haut de ses 23 ans, on n’a pas de mal à sentir ses influences actuelles, Fakear, principalement, qu’elle a d’ailleurs remixé. Le track d’ouverture, Cérès, est certainement l’exemple le plus frappant de cette ressemblance. En creusant bien, on se rend vite compte que l’univers est bien plus riche et que l’on peut y retrouver des traces laissées par Superpoze, Flume, Björk ou un certain Bonobo. Pour preuve, la suite de l’EP marque au fur et à mesure des morceaux cette différenciation du genre : Eris est un petit bijou, digital et oriental, l’ascension commence ! Tout en douceur et finesse, Hauméa invite le piano dans la danse, subtil sampling, avant de pousser à la transe. Propulsé de l’autre côté de la Méditerranée, Makémaké se pare d’un côté mystique assumé qui laisse exprimer sa puissance sur Pluton, atmosphérique ! Ce qui est sûr, c’est que ce « Dwarf planets » confirme ce détachement progressif de ceux qui l’ont influencé même s’il y a, encore, quelques ressemblances. En revanche, il y a aussi beaucoup d’espoir en Straybird tant ses libertés prises sur la fin de l’EP prouvent qu’elle peut très bien faire sa « griffe » personnelle.

Clip « Cérès »

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