Un Covid et une crise sanitaire plus tard, nous revoilà de retour au Vercors Music Festival à Autrans en plein milieu du massif pour profiter de 3 soirées de musique. Après avoir emprunté l’incroyable route de des gorges de la Bourne, le festival s’ouvre enfin à nous. C’est parti !
A peine arrivés, voilà qu’un constat s’impose : le Vercors, ça en jette ! Dommage que la météo ait fait plusieurs caprices : l’ambiance est clairement à l’humide et la pluie joue les troubles-fêtes jusqu’à 16h00 pour ce jour d’ouverture.
Le public commence à arriver doucement et voilà que le tout premier concert de la soirée démarre avec Léonid. Parfait, la pluie vient (enfin) de s’arrêter : ce n’est jamais simple d’ouvrir les hostilités en plein jour, K-Ways sur le dos, avec un bon nombre de parapluie de sortis. Pourtant, Léonid parvient à surprendre l’auditoire, avec un show plaisant et blagueur, soufflant volontairement « 2 styles 2 ambiance » mais l’alchimie est évidente. Cela fonctionne, c’est drôle, les baguettes s’échangent et on entre dans la danse. A suivre !
La suite n’est pas du même registre : en effet, c’est le groupe de rap 47TER qui prendre le relai. Les festivaliers arrivent de plus en plus mais on sent bien que les attentes sont différentes. Il y a des classiques (Côté ouest, On avait dit, Vivre…). Cela fait écho à une partie du public tandis qu’une autre attend la suite. C’est ça, aussi, les festivals !
Après un petit crochet par la petite scène de la Terrasse pour Ayele, des vibes soul et reggae envahissent l’espace, c’est frais et tout simplement parfait avant d’enchaîner pour le grand Tiken Jah Fakoly. Effluves de reggae en vue ! Tiken ne lâche rien, son engagement est total et sa musique beigne dans le militantisme, le concert est tout simplement à la hauteur des espérances. Comme toujours !
Histoire de rester dans le mood, c’est un drôle d’animal qui prend la suite, Rakoon, bien connu du Musicodrome. On savait qu’il n’était pas là pour faire dans la demi-mesure, et cela s’est confirmé : dopé à l’adrénaline, le dub de Rakoon rencontre la transe et la techno sans ménagement… Parfait pour faire monter la sauce !
Dommage que celle-ci retombe un peu avec le dernier concert de la soirée, en l’occurrence Biga*Ranx, qui clôture ce premier acte. Le concert est âpre et c’est, capuche sur la tête, qu’un son lourd et pas forcément incisif déboule. Dans la moiteur de ce début de nuit, 10-11 degrés, une chape assez froide s’est rapidement figée. Un final curieux qui appelait peut-être plus de groove… d’autant plus qu’il voit la pluie repointer le bout de son nez. Direction le camion, demain est un autre jour !
Crédits photos : Photolive30 & C-Bay