Vendredi 5 juillet, 18 heures pétantes, vacances scolaires, ce soir c’est after work à Six-Four-les-Plages. A nous les bières fraîches pour contrer la canicule, le coucher de soleil sur l’île du Gaou et les déflagrations rock prévues tout ce week-end !
Bon, il s’avère que pour l’arrivée à 18h c’est raté, autoroute bondée et places pour se garer dans la station balnéaire en pénurie totale. Après 30 minutes de recherche acharnée et 30 minutes de trajet à pied nous arrivons enfin sur l’île du Gaou. La belle récompense : le lieu est magique, tout est fait pour que ce lieu de concert soit singulier. Ça faisait longtemps qu’on le scrutait ce festival sans s’y aventurer mais nous voilà enfin là à franchir le pas.
Nous arrivons juste à temps pour « Le » concert du week-end, les anglais de Slaves. Le leader, Isaac Holman torse nu, malmène, rageur, sa batterie comme à l’accoutumée. Quant à son complice Laurie Vincent, il fait dans le sobre en traversant la scène de droite à gauche. Les meilleurs titres du groupe défilent sans fioritures et sans transition. L’envolée post punk sur Sugar Coated Bietter Truth et la vision plus rock indé sur Chokehold montrent à quel point le punk de Slaves peut être tantôt brut, rageur et épuré tantôt mélodique, vaporeux et envoûtant. Le public en redemande et c’est un concours de slam dans la fosse. Grosse ambiance. Premier concert au Pointu et première claque. On les avait ratés à TINALS en 2017 et voilà notre frustration évaporée ! Après une heure de concert intense les deux énervés retournent dans leur cage.
Nous profitons de cette accalmie pour explorer et recharger de l’excellente bière de la Rade, boisson locale. Un petit passage devant les divers stands proposés ici. Celui qui retiendra notre attention est bien celui de la graphiste de l’affiche du festival (Arrache Toi un Oeil), qui propose des affiches sublimes de nombreux groupes de rock passés au pointu ou dans d’autres festivals. Vraiment magnifique… Allez on enchaîne avec les londoniens de Hot Chip, qui débarquent en mode ovni, façon Raël, tout de blanc vêtus, lunettes qui piquent les yeux en bonus pour le leader. Le concert est propre, loin du DJ set, les 8 musiciens se donnent et enchaînent les titres tous très dansants en mode clubbing, alternant pop, électro, électro rock … Les Hot Chip ont mis le paquet au niveau des jeux de lumières et le Pointu se transforme petit à petit en dancefloor.
Dans une ambiance générale plutôt détendue et familiale nous rentrons à casa, escortés par toute la faune du festival : amateurs de rock, festivaliers en tous genres, habitants du cru mais aussi familles, touristes ayant vu de la lumière (et du son).