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Après un premier soir de feu et une courte nuit de sommeil, direction Paloma de Nîmes pour faire face au second round des festivités… Tout habitué du This Is Not A Love Song le sait : le plus dur, c’est la durée !
Certains disaient que l’été avait du mal à s’installer, il a probablement décidé de pointer le bout de son nez pour l’événement. Tant mieux ! Pourtant, la chaleur tape et il fait aussi chaud que la veille pour démarrer dehors.
Avant de se préparer à cette nouvelle soirée, des précautions s’imposent : ce soir, il va falloir faire des choix, impossible de jeter une oreille partout. Les conditions d’accès aux crash étant difficiles, un premier s’opère. Pour la suite, ce sera les aléas du direct !
Le premier concert assisté sera celui de la frenchy Lou Doillon, sur la grande Scène Flamingo. L’arrivée tardive en fin de set permettra toutefois de shooter à la volée quelques fragments du concert… D’ailleurs, le peu vu surprend : après deux albums assez différents, le troisième vaut le détours ! Sa voix unique est aussi prenante sur disque que sur scène, elle te touche l’âme. Enchanté !
La suite des événements nous amène du côté de la scène Mosquito pour se laisser bercer par la folk de Big Thief. Sur le flyer, la notion de « beauté » est mise en avant. Bougre ! C’est si vrai… Ce n’est pas facile de se poser autour de la scène pour se laisser bercer, mais c’est un groupe à suivre et à redécouvrir.
Avant de s’accorder une courte pause, une tentative vers le Club est amorcée pour y croiser un nouveau groupe US, en l’occurrence Tomberlin. Pas grand chose à redire sur le set, sauf que leur univers est cosy… peut-être que plus d’énergie était attendue.
La pause arrive mais elle sera de courte durée car un autre concert attire notre attention : si Courtney Barnett était inconnue à nos yeux avant le TINALS, notre instinct nous pousse à nous rendre sur la Scène Flamingo. Décors folk/rock au programme. Le set est à la fois soigné et pointu, il y a le sceau rock mais il est ni lourd ni terrifiant, bien au contraire, il est éclatant et exigeant. Quel pied !
La suite ne s’annonce pas du même tonneau : direction le redouté Club pour tenter d’approcher le rappeur US Jpegmafia. Inconnu encore pour nous… mais fortement recommandé par une dizaine de festivaliers croisés ça et là. Le rappeur de Baltimore arrive tout doux, le sourire aux lèvres, pour une brève présentation. A un instant, tout bascule ! Le Club se transforme en une marmite bouillonnante ! C’est lourd, c’est rageux, mais aussi précis ! Belle pioche.
La soirée avance et l’heure tourne : pour se remettre de ses émotions, petit crochet au Patio avec Mick Strauss. Ici, c’est un condensé blues/rock qui enveloppe la cours intérieure de Paloma. Pas de crash, bain de foule et de grosses mains qui t’éjectent direct après les 3 premières chansons tolérées. Dommage ! Le son était bien cool et les gars sur scène, sympas.
La nuit s’installe et des notes plus electro se font entendre : dur, dur de se mettre dedans quand James Blake débarque… Même si c’est une des têtes d’affiche de ce second soir, pour nous c’est un flop… Next !
Deux derniers groupes viendront fleurir notre vendredi : d’abord, c’est Delgres (repéré il y a un moment déjà) avec l’incroyable morceau Mo jodi. C’était clairement un des plats de résistance de la soirée ! La gratte te scalpe, c’est chaud, ça le bayou, et les paroles en créole sont lancinantes. Bref, tout y est, pouce en l’air ! Enfin, c’est au Club que s’achève notre tour de piste avec It It Anita : le nom est curieux et les belges s’en délectent. Influences noisy/rock pour conclure, ils nous ont surtout démonté ! Presque piétiné, la résistance s’est vite organisée pour subir cette claque dans les règles de l’art. Touché. Coulé !
Encore un soir !