Après un premier soir éclectique, nous revoilà de retour du côté de Montaren (30) pour assister au second soir de la Fête du Pois Chiche. Si nous n’avons pas eu la chance d’assister à la farandole de représentations d’arts de rue tout au long de cette journée, force est de constater que l’ambiance est toujours aussi chaleureuse dans le vieux village en pierre gardois à l’aube de cette nouvelle soirée.
Avec Balaphonic, le thermomètre va continuer à monter en flèche dès le début des festivités : implanté solidement devant le bar, il n’y a pas mieux pour se mettre à une bonne température vu la cagne qui cogne sans ménagement.
Le premier groupe à débouler sur la grande scène est Tana & The Pocket Philharmonic. L’annonce sur le programme d’un groupe aux tendances pop-folk nous refroidit aux premiers abords. Pourtant, les influences sonores du groupe (rock, swing et musique classique) vont nous faire changer d’avis ! Avec cette ouverture atypique, le Pois Chiche est sur des bons rails.
Dans la foulée, c’est Sopa Loca qui reprend le flambeau en choisissant de se déambuler pour faire transmettre sur tout le site les bonnes ondes. Et il faut bien reconnaître que cette fanfare est clairement drôle ! Il se dégage forcément de la chaleur de leur musique, entre les tropiques et l’Amérique du Sud, tout comme ils viennent danser sans ménagement avec les festivaliers. Une musique communicative… et assez décalée lorsqu’ils refont des apparitions tout au long de la soirée lors des inter-concerts. A prendre au second degré, mais sympathiques !
La suite du débat est animée par le tant attendu Sir Jean (& The NMB Afrobeat Experience). C’est LE show de la soirée. Le premier mot qui vient est « énergique ». Les maquillages vont d’ailleurs conférer une autre dimension au groupe. Il y a de la vie et de la frénésie dans leur musique qui ne peut qu’enivrer. Surtout lorsque la quasi-totalité du public suit le groupe dans ses moindres retranchements. Bonne ambiance !
Dans ce voyage presque sans retour, Ultra Volta déboule. Et comme lors de leur passage aux Local Heroes de Paloma, ils ne sont pas là pour plaisanter. Leur rock est vif et saillant, bien speed… et même si le groupe est très bon, cela dénote nettement avec les autres artistes à l’affiche de la soirée. Choix curieux de les faire passer en avant dernier.
Enfin, cette soirée est ponctuée par les nouveaux petits protégés du label Chinese Man Records, les deux membres de Baja Frequencia. Entre cumbia, musiques latines et electro, les deux gaillards ont fait chauffer les boites à rythmes et les samples rétro pour attiser les braises. Des braises qui ne nous ont guère réchauffées, le rendu, et c’est dit à titre personnel, n’a pas été à la hauteur des espérances (sentiment de déjà vu, de déjà entendu).
Malgré cette fin un peu précipitée, ce samedi a finalement été assez proche du melting pop sonore de la veille. Même s’il y avait beaucoup plus de monde que le soir précédent. En revanche, pour une dixième édition, on a eu du mal à cerner quelle a été la ligne musicale tenue cette année tant des genres diamétralement opposés se sont mélangés. C’est bien, mais parfois on ne sait plus où donner de la tête.
En tous cas, cela fait réellement plaisir de voir que l’affluence a été au rendez-vous en 2017… et que la météo aussi ! Le Pois Chiche a sa 11ème édition toute tracée. Et ça, tout le monde ne peut pas s’en vanter !