La Magnifique Society – Jour 3 (Reims, 51) 15.06

6 min de lecture

Une troisième soirée pour confirmer !

Nous voilà de retour pour la dernière soirée de la Magnifique Society, non sans avoir pris le temps de déguster le breuvage local à bulles. Car oui, nous sommes toujours en Champagne et nous aurions tort de nous en priver !

Après le temps maussade de la veille, retour du soleil dans un paysage verdoyant que nous n’avons que peu l’habitude d’observer dans nos contrées de garrigues.

Nous arrivons tranquillement en fin d’après-midi au démarrage du set de Caballero & Jeanjass qui avaient joué la veille à Marsatac (ha, la belle période des festivals). Peut-être la fatigue accumulée ? En tout cas, même si il y a de l’idée sur la mise en scène (cabine téléphonique et avant de voiture), le set reste plat et peu excitant. Nous avons donc l’excellente idée de partir vers la fameuse petite scène (tu sais, la Club trotter) pour découvrir l’époustouflante Muthoni Drummer Queen. La Kényane assure le show autant par ses prouesses vocales, physiques ou percussionnistes ! La première très belle découverte de la journée.

Dans la vidéo suivante, vous pouvez même apprendre une chorégraphie vous permettant d’assurer en soirée dancehall.

Après cette bonne entrée en matière, direction opposée pour suivre POND. Ce groupe de rock psychédélique australien a la particularité d’être composé de trois membres de Tame Impala. Entrainé par un Nick Allbrook bien perché, le show reste assez ennuyeux sur des fonds colorés uniformes somme toute assez fades. Un bon moment, sans plus, devant une foule clairsemée.

Décidant de faire l’impasse sur Wallows, vu à Tinals, nous préférons partir à la découverte du sud-africain MUZI. En voilà encore une bonne idée. Le jeune producteur marrie trap, hyperbass, zulu et fait rapidement chavirer un public conquis qui n’en manque pas une miette. Beaucoup d’énergie et de plaisir sur scène. Que du bon !

Cette petite scène regorgeant de pépites, nous décidons d’y rester car s’avance sur scène l’ougandaise Kampire qui prolonge le plaisir et la fête lancée par son prédécesseur. Mixant afrobeat, tropical bass, électro et instruments traditionnels, Kampire nous offre plus d’une heure de show de haut vol. Et vous avez de la chance ami.e.s sudistes car elle joue aux Suds à Arles le 11 juillet prochain !

Quelques bières plus tard et après un passage furtif devant Nekfeu, retour sur la même scène pour le set de Bagarre qui part bien en vrac comme d’habitude. Même si on commence à connaître leur set par cœur à force de les croiser sur de nombreux festivals, leur énergie et leur communion avec le public (très réceptif) restent plus intéressant que ce qui se passe sur la grande scène…

La nuit a déjà bien recouvert le Parc de Champagne quand commence le set de Sebastian. Et là c’est la grosse pêche dans la tronche. Sous un air très tranquille et épuré, ce sont des kilos de basses et d’uppercuts que nous recevons pendant plus d’une heure sous le ciel champenois. Un vrai gros plaisir qui se finit par un improbable remix de Killing in the name de RATM. Le son d’Ed Banger dans toute sa splendeur. Le gros kiff du soir.

C’est sur cette bonne note que nous finirons la soirée sans trop s’attarder sur Parov Stelar ou XXX.

Que retenir de la Magnifique Society ?

Déjà un lieu : le Parc de Champagne est un espace idéal pour un festival. C’est grand, c’est vert, c’est arboré, les scènes sont visibles de tout point. Ensuite une véritable audace dans la programmation de groupes peu connus en France, en particulier au travers du partenariat avec l’Asie (Japon et Corée). Ces groupes amènent une vraie fraicheur à une offre assez formatée pendant l’été des festivals.

C’est d’ailleurs ce déséquilibre avec des têtes d’affiche qui vident les autres scènes que nous regrettons. On sent que les programmateurs sont face un public peu enclin à la découverte et surtout mobilisé par les grosses têtes d’affiche. Ensuite, ce public est particulièrement calme comparé à ce que nous pouvons vivre dans d’autres lieux. En tout cas, nous avons pris un véritable plaisir à découvrir ce festival et vous encourageons à le découvrir lors de ses prochaines éditions.

Crédits photos : Olivier Scher

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