Coup de projecteur sur les dernières créations de Fakear, Fink et Of Montreal (2013)

6 min de lecture
Fakear Dark Lands

Presque 3 ans. Oui, 3 ans que les chroniques express n’avaient plus fleuri sur Le Musicodrome. Des différents formats de chroniques proposés ces derniers temps (chronique classique c’est à dire ‘version longue’, chronique de comptoir dit de ‘post it’), il ne va pas sans dire qu’un troisième format de chroniques avaient été lancé dans les premières années de vie du Musicodrome. Le temps a passé et les chroniques express en ont fait les frais. Alors à quoi bon, 2014 rimera donc avec la remise à l’ordre du jour des chroniques express, celles qui en quelques lignes se doivent de donner le ton sur un album et de vous faire partager quelques extraits pour que vous en profitiez. C’est aussi simple que ça. 

Cette semaine, on s’intéresse à trois albums sortis au cours de l’année 2013 que nous avions envie de faire découvrir, à savoir Of Montreal, Fakear (2 EP’s) et Fink.

Fakear « Morning in Japan » -EP- (juin 2013) puis « Dark Lands » -EP- (décembre 2013)  -ELECTRO / TRIP HOP-

On ne connaissait pas trop Fakear, le pote de Superpoze, mais forcément on a fini par tomber sur son petit bijou électronique, Morning in Japan, titre éponyme du premier EP que le DJ a sorti en juin dernier. Avec la sérieuse crainte de se faire encore duper (NB : comme avec Bakermat et ses penchants présumés pour le jazz), Fakear ne nous berne pas. En sortant un EP sans prétention (4 titres pour 13 minutes), l’artiste originaire de Caen montre en réalité qu’il a beaucoup d’ambition. Grand amateur du Japon et de l’Orient, ses influences se ressentent clairement dans sa musique sans jamais tomber dans l’excès. On voyage sur les 3 titres (le premier étant l’intro), on plane avec lui, on se paie un petit tour du monde délicat, acoustique et carrément entraînant à coups de sifflements, cuivres, violon et claviers en tout genre. Patientant jusqu’en décembre dernier pour avoir enfin la suite (et surtout 5 nouveaux morceaux), Fakear a maintenu le cap : en rajoutant davantage de percus et de sonorités africaines (Like a friend), de saturation (Dark lang song) et de noirceur (Damas), il démontre qu’il a travaillé. On attend à présent le live… et le LP. A noter que Fakear a fait de nombreuses premières parties de Wax Tailor : les grands esprits se rencontrent.

Clip Morning in Japan :

Of Montreal « Lousy with Sylvianbriar » (octobre 2013) -INDIE POP-

Of Montreal

Ils sont complètement allumés, fument des choses pas très catholiques et se croient retournés au beau milieu des 60’s. De leurs faux airs des Beatles tout mouillés, Of Montreal n’a rien de québécois, bien au contraire, le groupe est exclusivement américain. Amateurs d’influences funk, pop, rétro, les rockeurs indé conservent leurs côtés déjantés sur leur… douzième album. Car oui, Of Montreal a de la bouteille, ils ne sont pas tombés de la dernière pluie et perpétue dans ce « Lousy with Sylvianbriar » ce qu’ils savent faire depuis près de 20 ans. Même recette, même loufoquerie, Of Montreal ne s’est pas trop mouillé mais conserve toute sa force de frappe (Belle glade missionaries, Triumph of desintegration) et aiment toujours partir vers des contrées psychées (Obsidian currents). Evidemment pas le meilleur de la discographie, mais une galette agréable à écouter.

Clip Fugitive air :

Fink « Meets The Royal Concertgebouw Orchestra » (octobre 2013) -FOLK / BLUES-

Fink

Lorsque les influences de Ninja Tune sont dans les oreilles de Fakear, Fink lui se délecte de sa présence sur la label. Ancien DJ, Fink s’est parfaitement reconverti de ses premiers pas plutôt electro pour se pencher vers des influences blues et folk sur ses dernières galettes, prenant ainsi son auditoire à contre-pied. Quelle erreur ! Son dernier essai studio, « Perfect Darkness » (2011) était une véritable perle, un condensé de ballades acoustiques où le blues s’affirmait avec une aisance presque effrayante. Ce noir, cette nostalgie, c’est franchement touchant… et Fink raflait une des palmes musicales de l’année 2011. Après son premier live en 2012, il s’est offert le scalp d’une tournée envoûtante, accompagné par un orchestre symphonique pour donner encore plus de grandeur et de hauteur à ses réalisations. D’album en album, de hit en hit, Fink propose un best-of/live/symphonique convaincant. A écouter après « Perfect Darkness » si vous ne connaissez pas l’artiste ou à dévorer sans hésiter pour les amateurs.

Live Yesterday was hard on all of us

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