Découverts en 2017 au Cabaret vert dans les Ardennes, nous avions hâte de retrouver The Yokel, un groupe très rare dans le Sud. Heureusement pour nous, la Ferme marine des Aresquiers a eu la bonne idée de les programmer cet été.
Groupe chorale, The Yokel est composé de sept musiciens originaires du nord-est de la France (Metz) réunis autour d’une certaine idée de la musique folk-rock. Ici, le banjo croise la contrebasse, la trompette le violon pour construire un son bluegrass made in France. L’origine du projet vient de la rencontre de Lucile Hentz et Thibaut Sibella, les deux premiers « péquenauds » (Yokel) de ce qui va devenir The Yokel. Fort du succès de son premier album Here comes the wild sorti en 2017, le groupe va enchainer les dates dans toute la France (en évitant soigneusement le grand Sud). Et c’est à l’occasion d’une virée dans le grand Nord, en 2017, que nous les avons découverts, gardant le souvenir d’une chanteuse incandescente et d’un groupe qui transmettait une énergie incroyable.
C’est donc cinq ans plus tard que nous les retrouvons dans notre guinguette préférée au bord de l’étang de Vic, pour des retrouvailles attendues. Par contre, qu’elle n’est pas notre surprise de découvrir que Lucile (Lulu) a quitté l’aventure il y a quelques mois pour suivre un autre chemin. Pourtant c’est bien avec un groupe au complet qu’a été enregistré leur deuxième album, sobrement appelé Y, sorti en 2020, l’année maudite pour la musique.
Nous y retrouvons ce qui fait la force de ces yokel : un univers très marqué et mélodieux, parfois posé, souvent fougueux et qui possède cette magie de nous rendre heureux. Autant dire que nous avions hâte de les découvrir sur la scène bucolique de la Ferme marine. Mais avant tout ça, le voyage avait déjà débuté avec l’inimitable brasucade de Lionel, le maitre des lieux.
La nuit ayant fait son apparition, il est alors temps que la musique prenne place. Et c’est sans attendre que The Yokel nous propose de les rejoindre dans leur univers avec le morceau Morgon peak qui nous met directement dans l’ambiance, avec banjo et chœurs. Le set alterne entre les titres des deux albums permettant de retrouver des morceaux tels que Here comes the wild ou Anthill & Shovel et de découvrir des morceaux tels que Sublime ou le tout récent Dear friends qui met en lumière la voix chaude et rocailleuse de Thibaut. Le concert, sans temps mort, est joyeux et généreux, sentiment auquel le public répond avec ferveur sous la lune qui s’échappe au dessus de l’étang.
Nous repartons de la Ferme marine des Aresquiers, le sourire aux lèvres, le cœur léger, ravis d’avoir à nouveau croisé la route des messins. Merci une nouvelle fois à Lionel et Guilhem pour leur accueil. Tous les concerts programmés cet été à la ferme sont à découvrir sur leur site.
Crédits photos : Olivier Scher