Les chroniques express de la semaine reviennent en ce début de mois de juillet (pluvieux) avec deux découvertes de cette première partie d’année 2014 que nous tenions à vous présenter : Rouge Piéton et Meredith. Si ces deux groupes sévissent chacun dans leur domaine respectif, ils ont pourtant trois points communs non négligeables : le premier est qu’ils viennent de sortir leur nouvel EP en 2014, le second est qu’ils évoluent en totale indépendance et, enfin, le troisième est que c’est grâce à l’originalité de leur nom de groupe que nous nous sommes intéressés à eux.
Rouge Piéton « EP » (2014) -ELECTRO/ROCK-
Un nom atypique, une envie farouche d’en découdre, Rouge Piéton presse le pas ! En dévoilant 2 titres de son nouvel EP sorti le mois dernier, les strasbourgeois de Rouge Piéton laissaient présager un tourbillon sonore des plus incandescents avec son ultime mot d’ordre : « L’intention est de répondre. Un binôme direct et utilitaire, sans aucun discours ». Le ton est donné. Sans surprise, Noir, embrume l’auditoire. D’une guitare suintante aux riffs poisseux, les machines répondent dans un échos qui ne laisse que peu de place à l’explosion. Explosion des sens, oui, mais pas seulement : des triturages électroniques qui font un premier appel à l’indus et aux fracas métalliques, Rouge Piéton frappe et frappe encore plus fort à coups de rock/electro en grande pompe sur le second track, Protocole. Sentant les influences des mythiques Nine Inch Nails ou des frenchies agités tels que Fumuj ou encore Näo, Rouge Piéton dévoile là un premier EP qui donne clairement envie d’en savoir un peu plus. Et surtout de regarder plus souvent avant de traverser…
Meredith « The shape of things to come » (20 janvier 2014) -ROCK-
Notre second groupe indé du jour se nomme Meredith, un autre duo cette fois-ci constitué dans la capitale. Et avec 5 titres dans les oreilles, Meredith, amené par un combo batterie/guitare, nous propose un rock brut de décoffrage, avec chant en anglais, qui a le mérite d’être clair. Pas de fioriture, chaque riff a sa place, la mayonnaise prend instantanément. Du premier titre (éponyme) naît un brasier, à la fois décapant et entêtant, avant que Let’s say, brutal, ne raisonne accompagné par la voix éraillée de Fred n’enrobe le tout. Que ce soit dans un registre rock ou noisy, Meredith propose son son sans prétention et la recette fonctionne : que ce soit sur Lou, plus calme avant que les guitares, subitement noires, alourdissent l’atmosphère ou sur le titre Meredith, les influences punk martèlent le tout avec maîtrise. Et ce ne sera pas la dernière ballade, Sober, qui nous fera penser le contraire ! A pas feutrés comme à visage découvert, Meredith retrouve toujours la lumière.