Arthis « Grand cirque », un premier album qui klaxonne ! (2014)

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Depuis 2006, ils en ont franchi des étapes. Ces quatre gars, armés d’insouciance et d’énergie, défendent leur premier album qui sortira le 28 juin. Unis par la musique, allons voir quel est ce « Grand cirque » qui se cache derrière leur dernier projet.

Léo, terrien témoin d’un monde qui ne tourne pas rond, dialogue avec la Lune. Arthis prend du recul, l’album s’introduit de manière légère et festive. Le livret de l’album dans les mains, on s’aperçoit que la langue française est mise à l’honneur. Ils jonglent avec les mots tel Raymond Devos sans perdre le rythme.

Place au Grand cirque. Ce titre éponyme présente les membres du groupe. Du rock cuivré pour crier au monde qu’Arthis c’est « l’envie et la sueur ». Les mois de travail acharnés pour sortir cet album en ont valu la peine. Ce grand cirque a des bases solides.

La présentation terminée, place au titre que le groupe présente comme son tube. Arthis, accompagné d’Antoine, dévoile une histoire. Une page s’est tournée. Elle était riche en émotions et de – bons – souvenirs. Rien ne sert d’en dire plus, les compères racontent de manière efficace l’évidence.

Des rêves pleins la tête, Arthis essaie de décrocher la lune. C’est un Grand soir. La trompette aux notes endiablées ne lâche rien. Sa chance est de pouvoir s’appuyer sur une batterie et une basse aussi régulières qu’un métronome mais bien plus puissantes qu’il n’y paraît. Complices de tout ça, la guitare et la voix continuent d’apporter à cet album son audace et sa vitalité.

Cet univers pose en poésie toutes ces questions propres à une génération grandie entre deux eaux. Les rimes ne s’arrêtent plus. Parfois farfelues, parfois appropriées, elles essaient de répondre aux interrogations avec des airs zinzins. Yes.

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Pause après ce rock. Équipés de rames, on essaie de régler les heurts, les Conflits sur l’océan. Passons de la mer à la terre avec la Caravane des fous. Un incontournable d’Arthis depuis que cette caravane existe. Arthis joue avec les codes et se joue des règles. Tout va bien.

Cet album ne suit pas une cadence folle. Certaines chansons ponctuent l’album. Poésies fantômes est une virgule marquée dans la révolte. Respirez, on prend la fuite avec Bienvenida. Avec insouciance et sincérité, c’est une invitation au voyage et un retour aux bonnes choses qui éclate dans l’air.

Arthis pose ses valises et chante les Gens d’ici. Ce texte de Monchoachi rappelle que les textes du groupe étaient à l’origine des poésies mises en chanson. N’alimentons pas de rumeurs, Arthis sait aussi écrire. Ici l’oeuf est l’histoire assez loufoque d’une demoiselle qui pond un oeuf. Et ce n’est pas une mince affaire. L’ambiance est à la fête, et l’envie de danser redevient irrésistible.

La montre est un titre inattendu. Une comptine enfantine qui encre une nouvelle fois l’esprit d’enfant des quatre musiciens. Méfiez-vous, car malgré tout, ça rock, et ça rock fort. Grange 79 en est l’évidente illustration. La batterie bat son plein et entraîne avec elle les trois autres membres du groupe.

Sous des airs légers de fêtes et de poésie, il y a dans les profondeurs des textes d’Arthis quelque chose de révolté et d’utopiste. Super ficelle invite à l’altruisme, à ce qu’il parait un petit verre aide à commencer de grandes histoires, d’amitié. Et puis, il faut prendre un 2nd souffle. Ce dernier réserve sans doute une surprise. Mais d’abord, il permet de se motiver à faire un grand saut et enfin oser de faire le premier pas. Second souffle, comme le partage d’un souffle à deux, la promesse de partager et l’espoir qu’elle dise oui.

Arthis, c’est des mots enchantés qui enchantent. Cette perfusion de bonne humeur vous ensorcèlera et vous vous surprendrez à remettre l’album au début, à danser et à chanter à tue-tête ces refrains dignes des plus grands, artistes.

Ils ont été nombreux à dénoncer ce qui ne tourne pas rond et à chanter leur doute tout en jouant avec les mots : Mickey 3D, Thomas Fersen, Manu Chao ou encore Noir Désir. Arthis semble assurer la relève de la scène française. Allez, pas un mot de plus, à vous d’écouter.

Crédits photo et vidéo : Arthis

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