Nous sommes allés au Printemps de Bourges, festival durant lequel la chanteuse Naya a performé. Nous avons pu rencontrer cette jeune et talentueuse artiste libournaise, à suivre de très près.
Le Musicodrome: est-ce que tu peux te présenter ?
Naya : Alors je m’appelle Naya, j’ai 17 ans, je suis lycéenne en première littéraire et musicienne. J’habite à Libourne près de Bordeaux. J’ai grandi autour de la musique et de musiciens, de CDs de vinyles. J’ai commencé la musique à l’âge de six ans au conservatoire. D’abord le piano, ensuite la guitare puis la batterie en autodidacte. Et le chant est venu un peu naturellement. J’ai donné quelques concerts sur des scènes locales et des gens influents du milieu de la musique m’ont repérée. J’ai joué l’année dernière à la Boule Noire, à Paris et c’est suite à cette prestation que j’ai eu des propositions de maisons de disques. J’ai donc signé en juillet chez Sony Columbia.
Ce n’est pas un peu compliqué de concilier vie scolaire et vie professionnelle ?
Je dois avouer qu’il faut avoir une organisation assez pointue! Ça demande de la rigueur, pour l’instant je tiens. Cette année je passe mon bac de français et ça se passe bien. J’arrive à concilier les deux. J’habite à proximité de mon école, donc ça me permet quand j’ai quelques heures de libre, de rentrer facilement et puis de m’immerger dans mon univers très rapidement. Donc c’est cool !
Comment tu décrirais ta musique ?
Je dirais que c’est un croisement entre la pop et l’électro parce que j’ai toujours une guitare sur scène mais maintenant j’intègre des sons électroniques. Comme je performe toute seule il faut que j’occupe l’espace, donc j’ai aussi des machines avec moi.
Naya – Great Ocean Road (2016)
Tes parents sont musiciens, je suppose qu’ils t’ont beaucoup influencés. Qu’est-ce que ça t’a apporté ?
Effectivement, mes parents ont un groupe qui s’appelle Basement. Ils ont beaucoup tourné en Europe et même jusqu’au États-Unis donc évidemment mon univers familial m’a beaucoup influencé. J’ai grandit autour de musiciens, il y avait toujours des instruments et de la musique à la maison. Mon enfance a été rythmée avec du PJ Harvey, Radio Head, Cat Power…. Mon père m’a montré quelques accords à la guitare et j’ai commencé comme ça. Aussi grâce aux Beatles que j’ai découverts très jeune qui eux aussi m’ont inspirée et m’ont donné envie de créer mes propres chansons.
Pourrais-tu nous parler de tes influences ?
Donc je t’ai parlé des Beatles, c’est vraiment le groupe phare parce que c’est eux qui m’ont vraiment donné envie de faire de la musique. Aussi les Smashing Pumpkins qui m’ont beaucoup influencée; il y a Jake Bugg un artiste anglais un peu plus récent, que j’adore et qui m’a aussi aidée à apprendre la guitare et à chanter. Je dirais aussi Daughter parce que la chanteuse fait passer beaucoup d’émotion et je m’inspire beaucoup de ses lives, j’adore cette artiste. Of Monsters and Men, et puis je t’ai parlé de PJ Harvey, Cat Power, Radio Head voilà ce sont tous de grands artistes qui m’ont énormément influencés.
Comment fonctionnes-tu pour l’écriture de tes textes ?
Alors j’ai un carnet que je balade tout le temps avec moi, par exemple là pendant le festival. J’écris à l’intérieur toutes mes idées que ce soit en français ou en anglais. Je m’inspire un peu de la vie de tous les jours, comme je suis lycéenne, de mes relations avec mes amis au lycée et je marque pleins d’idées. Je fabrique mes chansons comme ça. Ça part plutôt d’une musique à la base et après je pose des mots dessus, ça vient naturellement.
Tu as participé à The Voice Kids, qu’est-ce que tu as retenu de cette expérience ?
Ça a été très enrichissant et très impressionnant d’être sur un plateau, surtout quand on sait qu’il y a des millions de personnes qui sont en train de nous regarder à ce moment là ! Je pense que ça m’a beaucoup apporté, parce que maintenant j’ai plus de présence sur scène et j’ai plus confiance en moi, donc c’est vrai que ça m’a été bénéfique à ce niveau là.
Quels sont tes projets à venir ?
Alors mon premier EP de 5 titres sort début juin (le 2 juin). Il s’appelle « Blue some » et je suis super contente et impatiente qu’il sorte. Et surtout de faire des concerts ! Ensuite il y a pas mal de festivals qui s’enchaînent je vais jouer au Garorock, au We Love Green. Après je pense rentrer en studio cet été pour enregistrer mon premier album et on travaille pour la rentrée sur de nouveaux concerts.
Vous pouvez retrouver Naya sur Facebook, Youtube et Spotify.
Un énorme merci à Naya pour son temps et sa disponibilité ainsi qu’à Louis et Chakalaka.