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Deux EP sont passés au peigne fin en ce jeudi sur Le Musicodrome et c’est une ambiance digitale qui pointe son nez. Le premier EP, électrique à souhait, est signé MLD. L’artiste vient de sortir « Futur » et c’est Olivier Scher qui s’y colle. Un peu plus loin, c’est un autre beatmaker, Diskay cette fois, qui prend les commandes… en beaucoup plus doux. Et c’est Aïollywood qui prend la plume. Chacun son style, chacun son univers, mais deux belles claques pour monter le son et oublier Macron !
MLD « Futur » (19 mars 2021) -ACID TECHNO-
Il y a quelques semaines, nous vous présentions le clip Futur 5 – no fate qui sortait de la fournaise de MLD. Cette fois, l’artiste revient avec un peu plus de sons dans ses valises, des valises bien remplies au rythme de ce « Futur » qui s’annonce dopé à la dopamine. En ces temps de déprime généralisée pour qui aime la fête, il est toujours appréciable de découvrir de nouveaux et bons sons. D’autant plus quand il s’agit d’un musicien qui propose un projet électronique entièrement analogique. Les cinq morceaux qui composent Futur nous entrainent au-delà des étoiles pour une balade en apesanteur entre pop et électro évoquant aussi bien Vitalic que French79. Basé sur une esthétique « rétro-futuriste » (en gros le futur qu’on imaginait quand ont était dans le passé), l’album s’inspire de la scène acid techno. Cinq morceaux qui donnent à la fois envie de s’évader et de se retrouver pour célébrer la vie et le printemps qui lui, n’est pas encore confiné. Un disque produit par Lionnel Buzac et accompagné par la Sirène à La Rochelle. A retrouver en live dès qu’on nous le permettra à nouveau !
Diskay « Devotion » (26 février 2021) -ELECTRO-
Place à une belle séquence découverte du mois de février avec « Devotion », le nouvel EP du beatmaker Diskay qui a affolé les stats de Spotify cet hiver avec Source et ses plusieurs millions d’écoutes. Aujourd’hui, c’est plutôt sur son EP « Devotion » que notre plume s’arrête quelques instants. 4 petites pistes, certes, mais un peu plus de 10 minutes qui font office de sas de décompression… et c’est toujours une bonne chose par les temps qui courent ! On ne s’attarde pas trop sur Buvard, en ouverture, qui n’atteint pas les 2 minutes mais qui a le don de dresser, d’emblée, le tableau : celui-ci sera doux et soyeux, amené par un piano qui fait office de pont avec l’univers electro de l’artiste. Devotion, le titre éponyme, en est le reflet parfait : ce titre fait figure de clé de voute de l’EP, entre subtilité, beats et influences classiques qui explosent au fur et à mesure que l’écoute se prolonge. Plus loin, la mutation se poursuit, rappelant parfois les ambiances de Fakear ou du premier Synapson, Hélia se laisse approcher sans scier. La clôture de ce « Devotion » s’opère sur Troubled times et c’est, presque trahi, que ses notes s’évanouissent dans une montée dans les hautes sphères. Fin du voyage. Que la chute est rude !