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J-7 avant l’apocalypse. Saint-Martin-de-Valgalgues, à l’espace La Fare d’Alais. Dernier week-end pour l’enfer. Dernier aller sans retour. Les Sheriff n’ont pas fait de quartier !
Parler d’un concert fait le 7 mars, avec plus de 600 personnes à ses côtés, cela relève presque de l’irréel un peu plus d’une semaine plus tard tant les choses ont changé. On pourrait même dire que pour la réalisation de la première grosse soirée by night de 2020 pour l’association alésienne Ne Le Dis Pas En Riant tient du miracle. Il faut dire que le seuil des 1000 êtres humains rassemblés dans un même lieu et à ne pas dépasser faisait presque sourire, à l’époque. Avec le recul, on était un peu serré dans l’espace La Fare. Beaucoup de sueur, pas mal de promiscuité aussi, bref, une belle foule réunie pour fêter un des tout premiers passages des indémodables Sheriff dans le Gard. En plus, quand une salle est pleine et que des ronronnements punk vont venir frétiller nos sens, on a du mal à résister.
Pour fleurir cette soirée, ce ne sont pas moins de quatre groupes qui vont tenir le crachoir : en mode fil rouge, les Ted Pardine’s ont investi le hall du centre culturel de Saint-Martin-de-Valgalgues afin de venir réchauffer cette foule qui est, déjà, bien chaude ! A deux pas du bar, les inter-concerts sonnent bien et le son permet aussi d’accompagner ceux qui décident de se rafraichir, à l’extérieur, la tête. Du rock, du hard, on connait bien la recette des Ted Pardine’s du côté du Gard mais elle fonctionne toujours aussi bien !
La suite est assurée par Les Dézingués du Comptoir. Là aussi, les aficionados cévenols n’en sont pas à leur premier coup d’essai et, comme toujours, l’ambiance est assurée. Les cuivres répondent aux guitares, le rock épouse la chanson festive et le ton est clairement à la danse. Un dernier soubresaut avant de basculer dans un premier round plus musclé avec les Out Of School Activities. Ici, pas de fioritures ou d’éléments laissés au hasard : c’est du punk brut, influence US, qui vient secouer les guiboles. Le duo est de retour et il se fait entendre. C’est brûlant, ça décoiffe et le public répond !
L’apothéose sera donnée, presque sans surprise, par Les Sheriff. Il est 22h30 et l’étoile du groupe brille de mille feux au-dessus du plancher des vaches. L’inusable Olivier est tanqué et au mitan, les yeux grands ouverts, en se mettant à enchaîner les hits les uns à la suite des autres. Bien sûr, il y en aura toujours certains qui manquent (mais qui a piqué à la mayonnaise bon sang de bois ?!) et cela fait partie du jeu. En revanche, Les Sheriff continuent de répéter Les deux doigts dans la prise et de jouer à Pile ou face. Leur saga n’est jamais loin, A coup de batte de base-ball, A la chaleur des missiles. Ils sont toujours aussi drôle (mais Arrête de parler pendant que tu dors... et Arrête d’aboyer) pendant que le monde se casse la gueule (Panik à Daytona Beach, Condamné à brûler, Que pasa…). Pas de doute, L’essayer c’est l’adopter !