Nous y voilà ! 5 mois après avoir ‘laissé’ de côté les concerts, la vraie reprise est actée à Paloma en ce vendredi 11 mars. Il n’y a pas de doute, le public est content de retrouver les salles sombres s’illuminant au gré des envolées musicales : les masques sont tombés, la jauge a sauté, les gradins envolés ! Parfait !
Reprise ne rime pas forcément avec ‘arrivée à l’heure’ (foutue fin de semaine chargée). Sam Quealy achève tout pile son set lorsque les portes de la Grande Salle sont poussées. Dommage, car cette artiste attire les regards depuis plusieurs mois. Bien que les premiers clips dévoilés sur la toile ne nous aient pas forcément emballés, une interprétation en live méritait de s’y intéresser un peu plus près. L’australienne, proche du groupe La Femme, aime jouer de son apparence de ‘Barbie-girl’ pour distiller une pop flirtant entre techno-pop et gabber. De drôles d’influences mais c’est surtout assez dur de se prendre un tel jetlag dès 20h30 pour la performeuse.
La suite de la soirée descend d’un ton pour retrouver un terrain un peu plus familier : le public nîmois a répondu une nouvelle fois présent pour La Femme qu’il suit avec une très grande attention. A l’affiche du dernier et regretté TINALS, les parisiens sont encore attendus de pieds fermes. Paloma, sold out pour l’occasion, affiche un sourire radieux : les plus jeunes sont devants, les cheveux poivre et sel sont un peu plus en retrait mais l’ambiance est au beau fixe !
Avec un dernier album studio sous les bras, « Paradigmes », sorti il y a tout pile un an, La Femme arrive donc avec de nouveaux arguments : ce dernier album, bien inscrit dans l’univers musical pop/rock/surf du groupe, continue d’apporter cette fraîcheur que l’on connait au groupe ainsi que sa spontanéité. A l’image du concert proposé par La Femme à Nîmes, c’est bien l’éclectisme du groupe et toutes ses influences qui sont venues s’entremêler. La Femme c’est un tout, trois albums studios enrichis de multiples collaborations et projets annexes, et chacun aura sa place de choix dans l’heure et demi de show.
Comme un symbole, c’est donc trois morceaux issus des trois galettes studios qui ouvrent le bal avec La Femme, Nouvelle-Orléans et Où va le monde. Une ouverture royale qui rallie d’emblée tout le monde à sa cause et qui nous amène, déjà, sur des chemins rocky-cool. Bien lovés dans un écrin soyeux, l’enchaînement avec Le sang de mon prochain et Cool Colorado va nous installer confortablement dans un velours cuivré bien entraînant !
Même si ça commence à gratter (Mycose), La Femme aime bien se rappeler du bon temps (Nous étions deux), synthés au vent, et va en profiter pour faire basculer le concert sur son survitaminé Foutre le bordel. Rétro-pop à souhait, le groupe excelle niveau punchlines avec son célèbre « prends le bus ! » d’Antitaxi, un des morceaux phare de son premier album. Une envolée instrumentale plus tard (Va donc !), Tu t’en lasses creuse un peu plus le sillage électronique tout doux de « Paradigmes », comme si les influences de La Femme nous amenaient vers encore plus de moelleux.
Si cette nouvelle tournée parait plus calme, elle n’en oublie pas pour autant ses ‘classiques’. En roue libre, La Femme ne va pas tarder à rouvrir les vannes : Elle ne t’aime pas, célèbre track à double sens du groupe, remplit le cœur de Paloma qui la suivra jusqu’au bout. Puis elle finit par débouler, tapie dans l’ombre mais toujours aussi vrombissante : Sur la planche fait sauter Paloma pendant que Vagues la tempère, La Femme jongle avec nos émotions. Dernier rush, avec Tatiana, pour en finir une bonne fois pour toute, et le tour est joué. Pari encore gagné pour La Femme.
Crédits photos : Photolive30