Voilà un long moment que le Musicodrome suit le jeune auteur Gauvain Sers. Pourtant c’est seulement la première fois que vous avez l’occasion de l’entendre ici.
Nous pensions attendre la sortie de son premier album, en février 2017, pour vous présenter ce jeune homme, poète populaire à casquette et à guitare, mais l’actualité nous offre une préface. Jeune homme libre, librement inspiré de Leprest et Renaud, sur le fond et sur la forme, c’est d’ailleurs de Renaud qu’il a réalisé toutes les premières parties parisiennes. Oui oui, le jeune homme, dans une formule duo, s’est frotté une dizaine de fois à la chaleur d’un Zénith. Et les retours sont bons, après avoir écumé les salles parisiennes à taille humaine, la démesure ne leur fait plus peur.
Cela ne nous étonne pas, le verbe est toujours juste et direct, la voix posée donne envie d’être écoutée, et les arrangements à la guitare (ou aux guitares) ne sont pas maquillés, et ajoutent une chaleur musicale, une honnêteté chez Gauvain Sers, dans ses chansons et dans ses mots, on est touché instantanément.
Pourvu est une de ces petites histoires, dans la meilleure tradition de la chanson française. Qui parle au conditionnel, qui s’inspire du réel et inspire le réel, à écouter, en attendant l’album.