Au programme de cette soirée électronique à Paloma, le canadien Geoffroy puis Rhino, chargés d’introduire Fakear, le renouveau de la scène électronique actuelle.
Et l’on commence avec Geoffroy qui, en configuration duo, balance un set électro que n’aurait pas renié un certain Woodkid. Des percussions, certes électroniques, mais au rythme entrainant, à déguster avec un petit rosé bien frais en bord de piscine. Geoffroy, multinstrumentaliste, ajoute à cette touche électro un surplus d’âme en intégrant des passages de guitares électriques du plus bel effet.
En poursuivant dans notre soirée feel good, Rhino arrive sur scène armé d’un platine aussi large que la scène de Paloma, digne d’une table de pilotage du Millenium Falcon. Et de la culture pop, on va en être servi dès le départ avec l’enchainement de mash up digne d’une BO de retour vers le futur, avec des Fugees, du Jackson 5, du Bowie. On glisse ensuite vers une ambiance hip hop permettant de raccrocher l’ensemble d’un public hétérogène.
Et arriva Fakear, bien accompagné avec un plateau équivalent à n’importe quel groupe de rock. Dès le début du set, on perçoit la maîtrise et l’aisance de la figure de proue de cette nouvelle génération électro qui arrive (Petit Biscuit, Mome). Avec une palette d’instruments dont il joue, Théo Le Vigoureux démontre que l’électro est une discipline complexe. Avec le son si particulier qui lui colle, un mélange de Japon et de culture asiatique, des vocalises planantes. Le set commence donc avec la volonté de se faire plaisir.
Revenant à ses amours de jeunesse, Fakear attrape sa guitare électrique et part pour quelques minutes de solo envoutant, tel un shoegazer de la première heure, semblant lui même se balader ailleurs, dans les nuages. On repart ensuite sur des notes plus électroniques tout en gardant une légèreté propre à la configuration de la scène, harpe en tête. Et grand respect à utiliser ce type de sonorités, pas aisé à imaginer lorsque l’on se projette dans ce type de concert. Pour finir d’enflammer un public conquis, le quintet se fait duo woodkidien, apparemment thème de la soirée, avec la harpiste et Fakear en front wo.men, et à la caisse claire. Les tubes Morning in Japan et La lune rousse font basculer les têtes, balancer les corps et hausser les cœurs. La part belle est également faite au nouvel album, avec notamment le dernier tube Lost in time. Toujours cet univers électroféérique avec une pointe de pop eighties, nostalgique mais enjouée. Vivement l’été pour savourer encore ce cocktail étonnant et reposant, allongé prêt de l’eau, bercé par le soleil et les cheveux ondulés par la brise. Et comme les belles choses ont parfois une fin mais pas tout le temps, et que Paloma n’en finit plus d’être un repaire pour les nîmois amoureux de musiques, un dj set était installé dans le patio pour refaire le match par cette nuit d’avril où la douceur s’installe progressivement.