Il n’est pas trop tard pour vous relater l’excellente soirée que nous avons passée à Victoire 2 en cette fin du mois de mai en compagnie de très belles voix du folk-rock français.
Et c’est d’ailleurs une voix qui vient nous attraper dès notre entrée dans la salle montpelliéraine. Une voix à la fois chaude et rocailleuse, à nulle autre semblable.
Cette voix, c’est celle d’Erwan Naour aka Wallace qui assure la première partie ce soir. Une voix que nous connaissons bien puisqu’elle est à l’origine des Hurlements d’Léo. Le chanteur, qui officie sous le nom de Wallace depuis 2016, est venu présenter ses nouveaux titres accompagné de Bertille au violon et au synthé et de Nicolas Grosso à la guitare.
Debout sur le Zinc (DSLZ) et les Hurlements, c’est une histoire qui dure depuis 1996, l’occasion pour Wallace d’expliquer, sous forme de clin d’œil amical, qu’il est heureux de faire la première partie de DSLZ, ces derniers ayant très souvent fait celle des Hurlements.
Les textes de Wallace sont acérés et poétiques, faits de cette matière unique qui donne des ailes et l’envie de les suivre. Il y a de la tendresse et de la rage dans ces quelques titres joués avec cœur et sincérité. Le groupe est basé à Sète et tourne régulièrement dans les environs. Les occasions seront donc nombreuses pour partager les émotions avec ce très beau trio.
Partie sur ces rails, la soirée ne pouvait qu’être exceptionnelle.
Nous ne serons pas déçus par Debout sur le Zinc qui nous propose un véritable récital d’une vingtaine de titres. Le set est d’abord consacré au dernier album du groupe L’importance de l’hiver (sorti fin 2021) dont nous retrouvons la légèreté et la fraicheur sur scène.
Le set démarre avec l’orage, une manière de nous signifier que nous ne nous étions pas vus depuis longtemps mais que DSLZ est bien là avec nous ce soir. Un morceau sombre et rock qui lance bien le concert. Suivent L’importance de l’hiver, Reste là, Ying Yang puis l’entrainant Passe me voir qui réchauffe les hanches.
Encore quelques titres et déboule Poil aux yeux, un titre composé pour les Ogres de Barback sur l’album La pittoresque histoire de Pitt Ocha. C’est le moment pour DSLZ de reprendre des titres plus anciens comme l’invisible, l’arbre ou la très belle valse misère.
Retour sur le dernier album avec Petite pause, du Balai, W, l’élu ou le très dynamique Plus rien à perdre.
Toute la palette musicale du groupe se déploie de morceau en morceau jusqu’à cette incroyable cornemuse (Olivier Sulpice) sur La Pantomime².
Le set se termine avec beaucoup d’émotions passant du très à propos ça va aller jusqu’aux voisins et aux moutons repris en cœur par tout le public, transcendé par cette soirée qui décide de ne plus s’arrêter.
En effet le groupe revient en format acoustique pour deux morceaux fabuleux tirés de l’album Les promesses : Rester debout titre majeur qui résonne d’autant plus par les temps qui courent et La déclaration, beau point final d’un concert qui nous aura fait vibrer.
Debout sur le Zinc fait partie de ces groupes qu’on ne se lasse pas de retrouver sur scène, de ceux qui nous parlent et nous donnent espoir et joie dans un monde qui semble toujours plus s’enliser dans le chaos.
C’est d’ailleurs sur ça va aller que je vous propose de conclure ce live-report. Haut les cœurs !
Crédits photos : Olivier Scher