Il y a de nombreuses façons d’apprécier la musique. Le Musicodrome vous propose ici un angle d’attaque inédit. Une fois par mois, nous vous proposerons une photo ainsi qu’un poème, inspirés d’une chanson, de ses couleurs, de ses saveurs, de son histoire. Pour ce vingt-septième poémodrome, Henri Dès est à l’honneur. Pourquoi La Petite Charlotte ? Pour la revanche sur la vie, pour ceux qui s’en mordent les doigts de ne pas donner de coup de main, pour la poésie aussi enfantine et légère que dénonciatrice dont fait preuve, comme toujours, Henri Dès. (Le mot des auteurs).
Tu veux juste répandre, l’amour autour de toi
Tu ne veux plus rien vendre, tu as fait ce dur choix.
Jusque dans les méandres, d’une cuisine en émoi,
Tu insistes et rends tendre, une pâte de roi.
Mais malgré tes efforts, infinis et précieux,
Tu sens que tu as tort, tout irait vite à deux,
De ton four ce qui sort, un gâteau pas fameux,
Avec de prompts renforts, tout irait beaucoup mieux.
Alors tu fais le pas, et demande de l’aide,
Enfin pour une fois, tu acceptes, tu cèdes,
Ta requête ne plait pas, il dit non, reste raide,
Et tout tu te devras, faire de A à Z.
Quand vient la victoire, le gâteau réussi,
En face du miroir, tranquille tu souris,
Le raide vient te voir, il en veut lui aussi,
« Va bien te faire voir », penaud il reste ainsi.
