Mettons à la rue les artistes plus souvent ! Saint-Chamond (19.06)

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Nous étions présent en tant que festivalier pour le vendredi de la Rue des Artistes à Saint-Chamond. Petit Festival éclectique organisé par l’association Atout Monde dans le but de rendre la culture accessible pour tous ! Cette année il fêtait leur majorité et comme chaque année la programmation est diversifiée, et il y en a pour tous les goûts… Vendredi les groupes ligériens de Odlatsa et MAZO devaient accompagner la légende Max Roméo…

Nous voilà présent dans le cadre verdoyant du Parc Nelson Mandela situé au centre ville de la très populaire cité de St Chamond. Ils étaient nombreux vendredi soir à venir assister à cette soirée : La Rue des Artistes ! Un rendez vous qui regroupe les familles, les jeunes, les festivaliers de tous horizons et de tous bords ! Pourtant mercredi soir l’association apprenait une bien mauvaise nouvelle, Max Roméo annulait sa date… En cause, à priori son VISA était mal fait et sa sortie de territoire était donc compromise. Bref, une réaction éclaire était donc de mise, et Lee Scratch Perry venait donc jouer au pompier. Pas la moitié d’un clampin l’ancien, il en a quand même produit plus d’un dans sa jeunesse, les Wailers, Bob Marley ou encore le fameux Max Roméo… Bref les organisateurs ont donc réagit au plus vite en essayant de rester dans l’esprit initial !

Le concert commença donc avec le récent groupe Odlatsa ! Ces derniers armés de violon, accordéon, guitare folk, carone et contre-basse nous ont gratifié de leur musique festive, et de leur paroles humouristiquement engagées. On a crut d’ailleurs reconnaître au percussion l’ancien chanteur du regretté groupe N&SK… Le public n’était pas au complet mais les gens se laissaient volontiers accompagné par les aires folk de Odlatsa ! Ce qu’on retient c’est que le groupe envoie de l’énergie, à l’image du chanteur Xuan Dao, et croient en ce qu’ils font et la musique qu’ils font vivre !

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Odlatsa sur la scène de la Rue des Artistes ! – crédit photo : (c)Quentin Merley

Au bout d’une petit heure il fallait laisser la scène pour ce groupe, un scène qui allait se préparer et s’installer pendant une demi heure pour accueillir le fameux Lee Scratch Perry. Le temps donc d’aller boire une excellente bière bio ambrée de la Brasserie de la Loire et une barquette de frites faites maison… c’est sur, il y avait pas à redire c’est bien meilleurs que certains fast-food !

Et puis c’est reparti, le vieux Lee Scratch Perry prend place sur scène accompagné d’une flopée de musiciens et musiciennes ! Batterie, basses, clavier, trompette, saxophone, guitare, et ses deux chanteuses ! Le petit bonhomme, du haut de ses 80 années, a du style. Ou plutôt un style, très bling-bling. Des bagues tout le tour des doigts, casquettes jonchées de décorations, énormes baskets américaines, des cheveux teints en rouges… On s’est dit là qu’on avait à faire à un personnage. Cela dit le reggae que ses musiciens et lui ont présenté, a une forte foule, était juste impeccable. Un son au poil et un reggae à l’ancienne très appréciable. Le set aurait pu durer des heures, tellement la maîtrise des morceaux était nette. Le vieux Lee à même cherché à faire participer la foule à coup de « jump ! jump! jump! » ou encore « can you clap your hands !? ». Chapeau bas en tout cas, car en deux jours il a réussi à proposer quelque chose de très correct pour une prestation unique, car il n’était bien sur pas en tournée.

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Lee Scracth Perry et sa troupe en remplacement de Max Roméo ! – crédit photo : (c)Quentin Merley

Deuxième changement de plateau, deuxième pause bière-frite. Pendant ce temps la scène se parait des apparats du monde du Mac Abbé et le Zombi Orchestra, un fond drapé rouge ambiance dracula, des chandeliers ampoules et puis l’arrivée du groupe sur scène. Ils rentraient donc au pays pour enflammer la fin de soirée. Leur but était clair, amener la perversion et la méchanceté sur scène. Une mission parfaitement remplie par un Mac Abbé absolument démoniaque, et psychotique ! Ils commenceront leur concerto par un Debout les morts réveillez-vous! issus de leur excellentissime album « MAZO ». Une musique et des textes qui incitent les gens à sortir de la routine zombiesque que notre société nous impose ! Bref la suite ne sera que récital de chansons absolument croustillantes, méchantes, malsaines sur des thèmes actuels comme l’homosexualité, l’éducation, le trafic de drogue et le trafic d’arme, l’amour, l’alcool… Pour comprendre et ne pas être choqué il est conseillé de rentrer dans leur univers absolument théâtral. Le public répondait, et était même endiablé par les riffs rock’n’blues que le guitariste sous-tirait de sa guitare demi-caisse ! Un swing pur et dur accompagné de cuivre, de clavier, d’une contrebasse et d’une rythmique également très rock. Et lorsque les pogo prirent de l’importance, la sécurité intervenait, c’était sans compter sur les deux zombis-cuivristes qui prenaient un mal(sa)in plaisir à remettre un peu d’enfer dans le noyau du public !

On a senti que MAZO prenait un diabolique plaisir à officier sur cette scène, nous les avons sentie rodé et à l’aise dans leur show ! Entre danse, speech, musique, mise en scène… ce concert démoniaque clôturait superbement cet soirée ! A conseiller vivement mais attention, interdit -10ans !

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MAZO a mené la barque de la Rue des Artistes sur les rives du Styx ! – crédit photo : (c)Quentin Merley

La soirée du vendredi se terminait, malheureusement nous avons pu participer à hier soir soir, mais à titre d’information c’était au tour de Radio Kaizman, Bill Deraime et Amadou & Mariam de faire bouger St Chamond ! Et aujourd’hui l’excellent groupe Pigalle notamment clôturait cette 18ème édition.

Merci à l’association Atout Monde d’organiser cela chaque année, La rue des artistes, un rendez vous ligérien à ne pas manquer !

Article rédigé par Jack’

Jack'

Jardins partout, musique tout le temps.
"Une société normalisée est à la fois répressive et rationnelle, mais la rationalité la rend plus normalisée et plus répressive. Dans cette perspective, rationalité, répression, normalisation, seraient indissociable" J.Dreyfus.

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