N’ayant pas pu être présent lors de la soirée d’inauguration, Photos Nomades a pu quand même se rendre sur le festival à la pêche aux photos lors des deux soirs suivants.
Et hop voici donc directement le report de la deuxième soirée concerts pour cette 12ème édition du Festival Pas de Poissons, des Chansons qui avait lieu dans un froid de canard avec un temps à chercher des grenouilles (gris, froid et pluvieux).
La pêche festivalière de cette année nous a menées à La Presqu’île d’Annonay, petite salle de spectacles fort sympathique et intimiste situé quartier Fontanes, elle permet un échange particulier entre les artistes et le public. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé avec Sammy Decoster (fil rouge du festival), ce parolier de traverse nous à réserver la primeur de ses chansons de campagne, sorte de country songs à la française. Il guidera d’ailleurs le spectateur tout au long du festival en jouant le fil rouge (et non pas le fil de pêche), de nos émotions, entre blues, country et rock’n’roll.
Changement de lieu pour continuer, il suffira de descendre vers le centre-ville et de rejoindre le Théâtre (place des Cordeliers) pour aller découvrir le génie du mot et de la scène, j’ai nommé : Loïc Lantoine, avec lequel il est autant question de réinventer des chansons préexistantes que d’en écrire de nouvelles. Accompagné par 18 doux dingues du jazz libertaire du Very Big Experimental Toubifri Ochestra, un mélange de fresque hystérique sur un écran de couleurs, un joyeux fracas, une fanfare dada, où l’imaginaire folklorique est porté à sa pleine puissance. Ce spectacle, car s’en est un, est à la fois épique, drôle et passionnément émouvant.
Retour à La Presqu’île en remontant le courant jusqu’à la Réunion, car Grèn Sémé est un groupe réunionnais. Leur univers amène le maloya à transcender les frontières entre l’île de la Réunion et le monde. La musique de Grèn Sémé s’appuie solidement sur la tradition pour explorer de nouveaux horizons, découvrir de nouvelles textures. Un laboratoire où naît une musique mélangeant chanson et expérimentation, complainte et joie, révolte et douceur, que le groupe a choisi d’appeler « maloya évolutif ».
Fin de cette soirée autour du bar de la Presqu’île, certes sans rhum mais avec une bière locale