Rencontre avec Olly Jenkins, le plus montpelliérain des britanniques

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La captation organisée par Victoire 2 dans le cadre de ses soirées « club essentiel » était l’occasion de retrouver Olly Jenkins sur scène et surtout de prendre un petit moment avec lui après son concert.

Bonjour Olly. Cela doit te faire plaisir de retrouver la scène ? Même si, comme tu nous l’as confié, pas facile de jouer le matin !

Olly Jenkins : Oui, c’est étrange en fait. Mais en même temps on est dans le noir dans la salle donc ça l’a fait.

Et ce malgré l’absence de public ?

Olly Jenkins : Oui, car on a un espèce de voile créé par la lumière, ce qui fait qu’on peut imaginer un millier de personnes devant nous.

Même si les montpelliérains te connaissent bien, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Olly Jenkins : Je suis gallois et j’ai vécu longtemps à Manchester avant de débarquer à Montpellier il y a près de 10 ans. J’y suis toujours car il est impossible d’en partir une fois qu’on y est. On y est trop bien. J’espère un jour être français pour de vrai et renoncer à mon passeport britannique !

Et pourquoi pas chanter en français ?

Olly Jenkins : Ah non, ça, ce n’est pas pareil… Je pense qu’il faut des bonnes paroles en français, sinon ça ne passe pas. Je ne préfère pas m’y essayer.

On t’a connu  longtemps en solo et ces dernières années,  accompagné de musiciens. Comment vois-tu cette évolution ?

Olly Jenkins : Je pense que c’était naturel. Les premières chansons que j’ai écrites étaient très « acoustiques ». On a essayé de les jouer en groupe mais ça ne sonnait pas. Après, John Owens est arrivé, le guitariste, qui était aussi mon coloc assez étrangement ! Un vrai coup de chance. Quelques années après on a décidé qu’il fallait une batterie (Jordi Cantagrill, ndrl), tous les synthés et tout le bordel qui va avec !

Et maintenant c’est un vrai groupe…

Olly Jenkins : Oui, c’est assez costaud maintenant. J’espère qu’on a pas pas perdu l’essence de la chanson, du truc guitare-voix au centre de tout ça.

Bien au contraire, je trouve que leur présence amène de la profondeur aux morceaux.

Olly Jenkins : Oui, c’est vrai. Et ce sont des supers musiciens. John est à la guitare mais aussi aux chœurs tandis que Jordi, le batteur, est également au pad ce qui lui permet d’assurer la basse sur les morceaux.

Cela fait combien de temps que vous jouez ensemble ? On se rappelle de votre très beau concert aux Transes cévenoles dans le cadre du dispositif de repérage des Transes.

Olly Jenkins : Oui, c’est un super dispositif que je conseille fortement. Cela fait 5 ou 6 ans avec John. On a d’ailleurs commencé ici, à Victoire 2 dans le cadre du dispositif d’accompagnement 34 Tours. C’était vraiment super et cela nous a poussés à aller plus loin que juste jouer pour nous-même, à voir au-delà de la musique, à penser au projet plus globalement.

Nous nous sommes vus il n’y a pas très longtemps aux Salines de Villeneuve-les-Maguelone, dans le cadre de la Galerie éphémère où tu es gentiment venu jouer deux morceaux en acoustique. Et tu m’avais parlé de la sortie de votre premier album et tu ne savais pas à cette époque (février, ndrl), si l’album sortirait en avril ou plutôt au cours de l’automne. Et finalement ce sera en avril ?

Olly Jenkins : Ce sera finalement le vendredi 16 avril. Il fallait qu’il sorte. Si on attend que les choses soient à nouveau « normales », il risque de se passer quelques années. Or, pour le moral et pour la créativité de tout le monde, il faut avancer et passer à autre chose. On a plein de nouveaux morceaux en plus de ceux de l’album. Et tant qu’on a pas sorti l’album, c’est toujours là et on ne peut pas passer à autre chose. Et les gens à Montpellier ont déjà beaucoup entendu ces morceaux.

Un album composé par toi ? Par vous trois ?

Olly Jenkins : Tous les morceaux sont composés par moi mais John et Jordi ont quand même leur mot à dire ! On arrange pas mal ensemble. Et ils proposent beaucoup de choses. Le processus est démocratique !

Parle nous de la pochette.

Olly Jenkins : C’est Hector Oriol qui l’a faite et il a fait un super job. Je lui ai donné mon idée mais c’était très imagé. Il a su tirer de ce que je disais quelque chose de réalisable. On est parti à 2h du matin dans le froid en direction de Palavas et on a trouvé un parking avec un lampadaire. J’avais des fumigènes et on a créé cette belle pochette.

Et cet album, on le trouve où ?

Olly Jenkins : Il est sur bandcamp. En précommande jusqu’au 16 avril et ensuite partout.

Avec une sortie sur vinyle également ?

Olly Jenkins : J’aimerais mais on va d’abord voir comment ça se passe pour les ventes car cela coûte de l’argent. C’est un peu mon rêve. Je pense que je ne me le permets pas encore car une fois que j’aurais fait le vinyle, je vais me dire « voilà, j’ai réalisé tout ce que je souhaitais faire dans la musique ». Ça et avoir un orchestre qui joue une de mes compositions. Là je pourrais arrêter la musique et mourir heureux !

Tu imagines comment les prochains mois ?

Olly Jenkins : On joue autant que possible avec John et Jordi. Et si on ne peut pas, j’ai mon studio et je suis tout le temps en train de créer et de jouer dans mon coin. Du coup, même après cet album, on a presque assez pour un deuxième album. Un album qui sera très différent. J’espère qu’on pourra se voir quand même. Mais c’est quand même bizarre toute cette préparation sans trop savoir ce qu’on va faire. Mais si c’est nécessaire, on peut aussi jouer pas mal en acoustique. On a d’ailleurs fait pas mal de dates dans des églises, des choses comme ça…

Effectivement, ce sont des lieux où on est autorisés à se réunir !

Olly Jenkins : Ha mais voilà l’idée, on va créer notre propre religion ! C’est un besoin vital de s’exprimer donc on va se réunir dans des églises.

On te donne rendez-vous en ligne pour l’instant ?

Olly Jenkins : Oui, mais pas que. On doit jouer à Frontignan… en décembre ! Mais on espère avoir quelques dates cet été, comme à la Ferme marine des Aresquiers par exemple.

Un grand merci à Olly Jenkins pour sa disponibilité et à Victoire 2 pour l’invitation. Propos recueillis le 2 avril 2021.

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