Les murs du Métronum en tremble encore !

9 min de lecture

Black Knives chez eux, à Toulouse – crédit photo : (c)Le Musicodrome

Avant-hier soir, dans l’excellente salle du Métronum de Toulouse, Black Bomb A venait officier dans le cadre de leur Uncoformtable Tour Part 2 ! Chouette : le musicodrome qui n’avait encore jamais assisté à un de leur concert a donc sauté sur l’occasion. Ils étaient accompagnés des locaux de Black Knives, et des lointains mais réputés norvégiens Kvelertak, qui venaient pour combler l’annulation de Parisian Walls, pour cette soirée à nous en faire perdre nos tympans !

Quoi de mieux pour commencer ce genre de soirée qu’un groupe originaire de Toulouse ? Black Knives à donc débuté cette soirée ! Les premiers riffs lourds, puissants et carrés ont fait trembler les murs. Un style se rapprochant du métal/hardcore, efficace et à en perdre la voie à la place du chanteur ! Ils étaient 5 sur scène et ont bien chauffé une salle quasi-remplie pour ce départ. Un public plutôt timide pour sa majeure partie, préférant rester en retrait et bouger la tête sur le lourd son des Black Knives, pendant que le noyau dur, lui, commençait à pogoter ! Le premier wall of death sera donc organisé lors de ces 45 premières minutes ! Comme dirait le chanteur, « c’est facile on arrive à en faire dans les bars ! », pour ceux qui ne connaissent pas il s’agit de séparer la foule en deux et de se rentrer dedans aux premiers accrocs de guitares. Plutôt brutal, mais très amusant ! Ils présentaient donc leur cd « The Thirteenth Hour ». Après 45-50 minutes de concert, ils ont dû laisser la place au groupe le plus attendu de la soirée : Black Bomb A. 45 minutes qui nous ont laissé un aperçu net et précis de ce qu’ils sont capables de faire : un métalcore classique, efficace, brutal et entraînant ! Super entrée en matière !

Le changement de plateau se fera donc sous nos yeux, et chose marrante, la musique d’interlude choisie n’était pas accordé avec le thème de la soirée. On a eu droit à de jolie morceau de saoul-music, le calme avant la tempête ? Le temps de boire une pinte, d’observer les balances, de taper la discute et on est reparti.

Black Bomb A rentre sur scène ! Ce groupe sévissant depuis 1995 va directement dégainer en décrocher les premiers riffs pour une salle absolument comble à ce moment là ! Environ 600 personnes. Un départ où BBa aura sorti de son chapeau des classiques comme Lady Lazy, Burn, ou encore Look at the pain ! Si certains ne trouvaient pas assez violent cette entame, Poun leur conseillait alors de « s’ouvrir les veines et se brûler les cou***es en même temps ! ». Effectivement la musique que distille BBa est plutôt superbement violente, on ne voit pas trop comment faire plus… Mais c’est vrai qu’à ce moment le public n’est pas encore très chaud et ne se lâchait pas encore trop. Contrairement à Arno, qui aura fait des bornes sur cette scène, on comprend mieux le style basket-short !
Et puis des titres du dernier album vont sortir du chapeau avec The Point of no returns et Land of Bastards balancé dans la tronche de la classe politicienne et médiatique. Oui Black Bomb A c’est peut être une musique anglophone, et d’une magnifique violence, il n’empêche qu’ils prônent des valeurs humanistes. Quelle plaisir aussi de voir Poun descendre dans la fosse chanter ou encore Arno faire pareil pour organiser un wall of death des plus fracassants ! Ceci juste avant l’inévitable Mary, reprise en coeur avec le public ! « Merci bande de toxico », merci BBa ! Le duo de vocalise qui fait le caractère de ce groupe nous aura gratifié de morceaux issus de plus vieux albums comme Make your choice ou born to die, mais on aura aussi eu droit à des entre chansons pleins d’humour et de bonne humeur !
Tout ceci pour finir sur une photo souvenir avec le public. On sent que ce groupe a des kilomètres sous le capot, et ils se défoncent sur scène. On a adoré leur show, cependant on a été surpris par la durée en regardant notre montre, 1h/1h15 de concert et pas de rappels… Petite déception. Mais après tout, et bizarrement, le public n’en demandait pas plus ! Merci BBa, ça faisait plaisir de vous voir sur scène, et avec des maillots de Loudblast ou encore Lofofora. Ah mais oui c’est vrai, Le Bal des Enragés passe en avril prochain au Métronum… à bientôt pour certains d’entre eux alors !

bba

Un groupe phare du métalcore français sur la scène du Métronum ! – crédit photo : (c)Le Musicodrome

La suite et la fin a été assurée donc par les remplaçants de Parisian Walls, les norvégiens Kvelertak. Autant vous dire que nous ne connaissions pas du tout, pourtant ils comptent tout de même 130000 personnes qui les suivent sur le réseau « social » facebook. Et pour leur passage à Toulouse la salle du Métronum n’a pas désemplie ! Ce groupe fondé en 2007 à Stavanger, est donc arrivé sur scène armé d’un trio de guitare, un bassiste et un batteur les accompagnant, et… Une chouette empaillée !
Ou plutôt un chanteur chevelu et tatoué ayant la tête dans une chouette ! Plutôt mystique comme entrée ! Par la suite sur les 3 premiers morceaux, dont nous n’écorcherons pas les noms, notre impression fut mitigée ! Rien à voir avec les deux autres groupes, nous avions à faire là à un autre style mêlant black métal et punk-rock ! Oui : des riffs powercordés sur-rapides, une batterie au beats bien punk, un chanteur black métal à la voix écorchée sortant tout droits du monde de Niflheim, et des solos de heavy-métal au milieu de tout ça ! Bref on a eu droit aussi à des petit relan de rock’n’roll sur certains morceaux… Autant vous dire que le mélange était plutôt étrange au début, mais entraînant par la suite ! De plus ils ont déployé une énorme énergie sur scène aussi, sans aucune réserve, le public aura énormément apprécié le passage des norvégiens de Kvelertak !

kvelertak

La chouette norvégienne de Kvelertak a volé jusqu’au coeur des Midi-Pyrénées – crédit photo : (c)Le Musicodrome

Merci à Antistatic et Noiser d’avoir organisé cette soirée placée sous le signe du métal dans cette superbe enceinte du Métronum. Merci au trois groupes de la soirée : Black Knives, Black Bomb A et Kvelertak, car ils ont bien fait trembler les murs, et on vous dit à bientôt au détour d’un autre concert ou festival !

Article rédigé par Jackonthemoon

Jack'

Jardins partout, musique tout le temps.
"Une société normalisée est à la fois répressive et rationnelle, mais la rationalité la rend plus normalisée et plus répressive. Dans cette perspective, rationalité, répression, normalisation, seraient indissociable" J.Dreyfus.

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Article précédent

Cyril Mokaiesh remet les naufragés de la chanson au gout du jour !

Article suivant

Les concerts organisés par la TAF en novembre et décembre 2015

Dernières publications