Après une tournée dans de nombreuses salles et festivals depuis la sortie de La Symphonie des éclairs, Zaho de Sagazan part cet automne à la conquête des Zenith. La jeune artiste y dévoile une scénographie remaniée pour un spectacle à son image, sincère et festif. Une date qu’il ne fallait pas louper à Montpellier et que nous vous racontons en détail.
Le moins que l’on puisse dire c’est que Zaho de Sagazan est une artiste qui rassemble. La foule est est en effet impressionnante ce soir au Zénith de Montpellier qui affiche salle comble pour l’une des premières dates automnales de la chanteuse.
Mais commençons par le début et l’aventure toujours au rendez-vous quand il s’agit de se rendre au Zénith. Il faut en effet prendre son mal en patience pour arriver jusqu’à Grammont, trouver une place et enfin accéder à la salle. Tout ceci pour dire que nous n’arrivons que pour le dernier titre de Pamela qui assure cet automne les premières parties de Zaho. Ce trio nantais, dont une grande partie joue avec le groupe Inuït, propose une musique d’influence anglo-saxonne qui avait l’air assez énervée. Vous pouvez écouter leur premier single Focused ci-dessous.
Place ensuite à Zaho de Sagazan que l’on découvre en clair obscur derrière son piano, sur l’avancée de scène. C’est sur la très baudelairienne Fontaine de sang que la chanteuse pose ses premiers mots. Le ton est donné.
La scénographie, que nous avons découvert cet été à Istres, se révèle sur Aspiration. Derrière les machines et claviers, Alexis Delong, Tom Geffray, Remy Fanchin et Simon Quenea sont installés sur deux niveaux. Arrive Le dernier des voyages puis Mon inconnu qui ouvre la soirée sur l’Amour, thème central des questionnements de la jeune chanteuse. De l’amour, elle en reçoit de toutes parts au moment où elle chante Dis moi que tu m’aimes à un public qui n’attend que de lui crier.
C’est avec Tristesse que la soirée bascule dans la folie électronique qu’elle affectionne tant. Le dispositif scénographie, qui navigue entre fonds colorés et lumières plus crues voire stroboscopiques, invite au lâcher prise et à la fête.
Après le très pop Au travers, l’incontournable Symphonie des éclairs est reprise en cœur par un Zénith gonflé à bloc qui illumine les gradins pour l’occasion.
Mon corps déboule et prépare la suite. D’abord Parler d’amour pour nous connecter puis Ne te regarde pas pour laisser monter la transe. Car à partir de maintenant, c’est la musique électronique qui parle et le dancefloor va monter en température.
Avec Hab Sex et Dansez, la messe est dite. C’est une Zaho de Sagazan déchainée que nous accompagnons dans une transe joyeuse et libérée. La chanteuse, en maitresse de cérémonie digne d’une soirée berlinoise, harangue le public pour le pousser à se lâcher. Et ça marche !
Ensuite, c’est la belle humanité de Zaho que nous découvrons. Elle invite l’ensemble de son équipe technique sur scène à ses côté tandis qu’elle interprète Modern love de Davie Bowie. S’ensuit une présentation de chaque membre de sa team avant un tour de gradins chaleureux sur Ah que la vie est belle de Brigitte Fontaine.
Le concert se termine sur ces mots à la fois simples et pleins d’espoirs « n’oubliez pas, la vie est belle ! », un mantra à garder près de nous dans un monde devenu tellement anxiogène.
Crédits photos : Olivier Scher