Il est difficile à Paloma de faire des photos ces temps-ci : après les exigences de la production pour ABD Al’Malik, les mêmes contraintes se sont répétées du côté de chez Tinderstick. Dommage pour la liberté de mouvement pour les photos mais une nouvelle soirée haute en couleur dans le vaisseau nimois.
Dans la Grande Salle de Paloma en configuration assise, l’ambiance était pour le peu intimiste. En ouverture de ce samedi soir, Christine Ott. La française, médaillée d’or du Conservatoire de Strasbourg, est habituée à la réalisation de musiques de films mais elle était bien sur les planches de Paloma. Concernant sa prestation, elle est une franche réussite par l’atmosphère créé, à la fois évasif et planant, avec ses envolées purement instrumentales. Malgré ce voyage en pleine nature, voguant d’arbre en arbre, Christine Ott ne nous a cependant pas emballé. Simple avis subjectif et complètement personnel.
Par la suite, ce sont les anglais de Tindersticks qui ont pris le relais. Ici, changement de regard, changement de toile de fond. Depuis leurs débuts en 1993, 10 albums se sont succédés, dont le dernier en date, « The waiting room ». Eux aussi ont baigné du côté de la grande lucarne… Dans la cité nimoise, Tindersticks a affronté un public de connaisseurs, même si celui n’était pas nombreux. Copieusement applaudis entre chaque morceau, les nimois ont apprécié. La voix de Tindersticks a encore atteint des sommets, d’une justesse implacable. Même si l’on pensait que le set serait plus nerveux, le rendu a été plutôt calme, d’une douceur absolue. Cela donne en tous cas bien envie de s’y replonger.