Le Musicodrome a eu l’occasion d’assister au concert de Rod Anton and the Ligerians à L’astrolabe ce vendredi 8 mars 2019. C’était une des rares dates de la formation cette année et, pour tout vous dire, on s’est régalés.
Nous arrivons dans cette chaleureuse salle de l’Astrolabe déjà bien remplie pour l’ouverture du bal par The Riots et leur reggae militant. L’ambiance semble bien chaleureuse et c’est Maxime, membre du public, qui nous confirmera cela : « j’y suis souvent allé sans vraiment savoir ce que j’allais voir et c’est vrai que l’Astrolabe c’est toujours bonne ambiance, j’ai toujours passé de bonnes soirées là-bas« . Le ton est donné !
La formation, composée de cuivres, clavier, basse, guitare, batterie, réussit parfaitement à réchauffer la salle. Le chanteur viendra fédérer le public avec ses textes incisifs et militants comme Quoiqu’il arrive ou bien J’ai honte.
J’ai honte de tes militaires, de ton fusil d’assaut, de toutes les guerres que tu nous mets sur le dos, d’être impliqué quand tu salis le drapeau
Merci à eux pour cette excellente première partie.
C’est alors que rentre en scène Rod Anton, chapeau melon, grandes dreads, accompagné de ses musiciens The Ligerians. C’est un son bien roots qui envahit l’Astrolabe parfaitement accompagné par la voix singulière de Rod Anton. Le concert est entamé avec des grands classiques du chanteur comme Come together en duo avec Cédric Myton ou encore Eternal bliss issu du dernier album « Ubatuba » (2017).
La basse, bien lourde, vient annoncer au public le début des festivités en jouant les premières notes de l’excellent titre We go reason qui sera accueilli par le public orléanais avec passion. Le titre est brillamment interprété par l’ensemble des membres du groupe, et sera conclu par un excellent solo du guitariste des Ligerians.
People are like icebergs, they only show 10% of who they really are
There’s another 90% that all a dem carry like a long freight car
Dem refuse to open themselves to other people
On sent que le groupe joue quasiment à domicile, les musiciens prennent plaisir à jouer, le sourire aux lèvres, et cela se ressent dans le public qui prend plaisir à danser, tout comme Rod Anton. L’ambiance est familiale et propice aux échanges et à la communication, qui s’exprime notamment par la danse, les sourires, les regards, et c’est un vrai sentiment de joie et de plaisir que l’on voit s’afficher sur les visages présents dans la salle orléanaise. On remarque d’ailleurs que le public est complètement hétérogène. Les plus petits comme les plus grands sont venus apprécier le concert. D’ailleurs, nous souhaitons remercier encore une fois tous ces lieux, plus ou moins grands, qui bataillent pour faire en sorte que la musique et la culture soient toujours un vecteur de rassemblement de rencontres et de partages.
Nous aurons également eu le droit à une reprise exclusive du morceau Sodade de la grande et mythique chanteuse capverdienne Cesaria Evora (prévue pour le mois prochain) et à une excellente reprise de Bob Marley, Soul rebel, dont les premiers accords en auront fait frissonner plus d’un… C’est encore une fois interprété avec passion, et c’est vraiment ce qu’on retiendra du concert.
Nous avons pu avoir la chance d’interviewer Rod Anton en fin de soirée et la retranscription de cette interview sortira la semaine prochaine sur Le Musicodrome. C’est en tous cas une très belle découverte musicale, autant sur CD qu’en live, et on vous conseille vivement d’aller le découvrir !