Les quatre marseillais masqués sont de retour avec un album mêlant rythmes ancestraux, instruments DIY et nappes électroniques.
Nous avions commencé à entendre parler d’eux en 2020 du côté de la cité phocéenne et déjà, Makoto San était un sacré bien gardé. Il nous aura fallu attendre jusqu’en 2023 au Yeah ! pour enfin découvrir le projet sur scène.
Il faut dire que le projet est atypique : toute la base rythmique est conçue avec des instruments en bambous connectés à des machines et de nombreuses percussions traditionnelles. Nous avions d’ailleurs été impressionnés par la scénographie faisant à la fois référence aux traditions japonaises et à la modernité des scènes électroniques. Les quatre musiciens sont d’ailleurs issus du conservatoire et sont des virtuoses dans leur discipline.
Après presque quatre ans d’existence et de nombreuses scènes foulées, voici enfin l’album tant attendu. Composé de 10 titres, « MOSO » (prononcer Mosso) arrive dans les bacs. Édité chez Yotanka Records, cet album fait le pont entre tradition ancestrale et modernité électronique. Son titre, Moso, fait d’ailleurs directement référence à une variété de bambou.
Ce qu’on l’on a aimé à l’écoute de ce premier album de Makoto San, c’est la pluralité des approches. Certes, on y retrouve la signature musicale du groupe, mais également des collaborations percutantes comme celle avec Uzi Freyja (dont on se souvent du set explosif à Marseille lors du festival Au Large), des titres taillés pour les clubs tels que Otaké, Boumbo ou Pégase et même de la cumbia avec Wekomundo.
C’est donc un album réussi que nous avons eu entre nos oreilles et une belle manière de réconcilier tradition et modernité avec respect et inventivité. Reste à les retrouver sur scène pour fêter la sortie de cet album avec eux. Cela se passera par exemple le 20 avril au Rockstore à Montpellier.