C’est à croire que Paloma choisit des dates stratégiques pour ses Local Heroes : après une précédente édition qui avait lieu le week-end d’Halloween, les organisateurs ont cette fois choisi celui de la Saint-Valentin pour faire résonner le rock’n’roll. Et c’est tant mieux !
Trois nouveaux groupes d’Occitanie venaient donc éclairer ce samedi soir nîmois. Le mot d’ordre pour ce 15 février est le duo et c’est toujours bon à savoir. En ouverture, c’est le tandem Denuit qui a lancé les festivités : d’emblée, on sent bien les notes techno dans l’univers plutôt cold wave du groupe. C’est plutôt saisissant : les sons envoyés sont hypnotiques, à la fois froids et pesants, premier pouce en l’air levé !
La suite est assurée par Marry Bailey : ici, l’invitation au voyage se fait à coups d’indie rock même si le côté pop est assez présent dans le tableau musical du groupe. Les thèmes abordés sont plutôt jolis et enlevés. Après la fureur du premier concert, on aurait pu craindre que le public lève le pied mais celui-ci a assez bien répondu. Nul doute, ça lui a plu !
Enfin, le dernier groupe de la soirée à boucler la boucle est un groupe qui avait déjà bien emballé un des photographes du Musicodrome, Olivier Scher : les sétois de Derinëgolem déboulent. D’emblée, on est sur des tons acid-folk, il faut comprendre par là que c’est un duo de fous furieux ! Le batteur tape comme un sourd, sec, et même s’il a peu de cymbales. De son côté, la violoniste réalise un show millimétré et déjanté. Ça mélange les styles, c’est foutraque et puissant, et l’accroche est immédiate.
Bref, ce Local Heroes a encore réservé de belles surprises dans ce Club qui n’affiche toujours pas complet pour ces soirées gratuites… mais force est de constater que depuis que ces soirées sont plus espacées il y a plus de monde qu’auparavant. Local Heroes not dead !