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Ils aiment avoir la touche manouche tout en chantant Babakool Babushka. La Caravane, bien accrochée, passe la cinquième et annonce un nouvelle virée nomade. Elle avait fini par se faire désirer…
Un peu en veille depuis la sortie de « Canis carmina » en 2016, La Caravane Passe se remet en branle avec une année 2020 qui promet d’être chargée. Avec un Toma Feterman longtemps occupé à jouer les John Lénine dans le vaisseau déjanté du Soviet Suprem, on allait presque se demander si l’attelage avec La Caravane ne s’était pas fragilisé. Il n’en est rien ! Avec l’annonce de la sortie de « Nomadic spirit » prévue pour le 10 avril prochain, le groupe va pouvoir repartir à l’assaut des salles et des nombreux festivals estivaux avec toute une panoplie de nouveaux sons dans son baluchon.
Il faut dire que ces fameuses nouvelles compos étaient attendues : d’abord, la dernière galette sortie date de 2016 (« Canis carmina ») et elle ne comptait « que » 6 créations (les 4 autres étant des revisites d’anciens morceaux ou des remixes). Avec « Nomadic spirit », ce sont pas moins de 11 compositions originales qui viennent rejoindre la discographie déjà bien fournie de La Caravane Passe qui n’avait pas sorti d’album « en version longue » depuis « Gypsy for one day » (2012).
Ce « Nomadic spirit » va d’ores et déjà avoir une ambiance particulière puisqu’il s’agit de la première co-réalisation d’un album, initialement assurée par Toma Feterman. Biberonné par Rachid Taha, disparu subitement l’année dernière, Toma Feterman s’est entouré de Sodi (Femi Kuti, Rachid Taha, Têtes Raides, Mano Negra…) pour se partager les manettes. Au plus près des sens, au plus près de l’homme.
11 titres pour s’évader, 11 titres pour changer d’air. Voilà ce que promet La Caravane Passe en 2020. Avec des invités comme Aalma Dili, Paloma Pradal ou encore Mehdi Nassouli, « Nomadic spirit » souhaite placer les rencontres humaines, les cultures et la liberté comme pièce centrale de son puzzle musical. En mode bivouak, qui est d’ailleurs le titre du premier single dévoilé, les traits de ce cinquième opus se laissent deviner.
Ce premier clip porte bien le sceau de La Caravane Passe avec le combo au chant toujours aussi marqué par les relais entre Toma Feterman et Olivier Llugs. Niveau instru, les influences orientales s’invitent en toute facilité dans l’univers du groupe traditionnellement plus imprégné des sonorités des balkans et c’est ce qui devrait prédominer sur ce nouvel opus, à l’image de leurs voyages réalisés ces dernières années. Enfin, côté texte, la plume sait encore faire des étincelles puisque ce bivouak dépasse très largement celui des bivouakeurs occidentaux du dimanche : mêlant astucieusement les allusions faites aux migrants en quête de liberté et d’un monde meilleur, La Caravane Passe compte bien endosser l’habit de nomade pour en faire un relai.
Enfin, qui dit nouvel album dit nouvelle tournée : d’ailleurs, elle a déjà débuté et elle commence à fleurir jusqu’à l’automne prochain. Ce soir, le groupe sera de passage à l’Estaminet de Magny-les-Hameaux (78) avec Noflipe en ouverture. La date suivante est fixée le 20 mars dans le cadre du festival Savore à Seyssinet-Pariset (38) ; ensuite ce sera à Massy (91) le 28 mars prochain avec Johnny Montreuil, le 2 mai à Lons-Le-Saunier (39), le 23 mai à Montiers-sur-Saulx (55), le 28 mai au Cabaret Sauvage de Paris (75), le 29 mai à Villeurbanne (69) avec Sidi Wacho et Dj Antu, le 5 juin au centre Gérard Philippe de Calais (62), le 13 juin à Saint-Gratien (95), le 21 juin à Brétigny-sur-Orge (91), le 28 juin aux 10 ans de l’association Musiterriens à Paris (75), le 3 juillet à Lisle-sur-Tarn (81) au festival Les Arts Scéniques, puis le 18 septembre au Festi’Zac d’Ambazac (87).